La Ville et la métropole ont investi pas moins de 2,7 millions d’euros ces dernières années pour que le Stade dijonnais puisse rêver… plus grand. Et le soutien de ces collectivités va se poursuivre pour le club qui évolue, pour sa seconde saison, en Nationale, l’antichambre de la Pro D2. Dijon est en train de redevenir une véritable terre de rugby…
Il est des rendez-vous protocolaires qui peuvent augurer de lendemains qui chantent. C’est aussi vrai dans le monde du rugby… Lucien Mias, joueur mazamétain surnommé Docteur Pack, dont tous les aficionados du ballon ovale se souviennent, avait cette formule : « Le rugby c’est le seul sport où l’on se rencontre, alors qu’ailleurs on se croise ».
Tous ceux qui se sont « rencontrés » et qui en ont gardé des stigmates ne vous diront pas le contraire… Là, nous allons vous parler d’un autre type de rencontre… beaucoup plus sympathique. Celle entre le Stade dijonnais et la Ville de Dijon : les joueurs de l’équipe première, les présidents de la SAS, Philippe Verney, de l’association Alain Collardot, le staff sous la direction de Benjamin Noirot ont en effet accueilli le 21 septembre le maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen, accompagné de son adjointe déléguée au sport et à l’olympisme, Claire Tomaselli et de son adjoint à l’éducation Franck Lehenoff, qui a longtemps foulé, comme joueur et comme éducateur, les pelouses de Bourillot. Et ce, à l’occasion de la traditionnelle photo officielle de début de saison.
Que ce soit sur la pellicule (numérique s’entend désormais) ou bien dans les déclarations, la Ville de Dijon a montré ainsi qu’elle peut aussi pousser (et pas qu’en mêlée !) pour que le Stade recouvre les sommets dont beaucoup de supporters se remémorent souvent. Lorsque l’assistance était très fournie quand se déplaçaient dans la Cité des Ducs les gros bras tels Béziers (François Rebsamen y était), le RC Narbonne, avec les frères Spanghero et Jo Maso, ou encore le Stade toulousain des Rives et Skréla…
« Un soutien primordial »
Le Stade est à deux marches de faire du rêve une réalité, puisque, depuis la saison dernière, il évolue en Nationale, et cela passe déjà par une accession en Pro D2. Le club sous la houlette de Philippe Verney se structure pour cela et les hommes placés sous la main de fer (et de velours aussi, son altérité n’étant plus à prouver depuis son arrivée) de Benjamin Noirot ont comme objectif cette saison de figurer entre la 1re et la 6e place. Ensuite, seulement, step by step diraient plutôt les joueurs du XV de la Rose, la Pro D2 pourrait se profiler à l’horizon… lorsque les installations – et notamment une future tribune – permettront d’assoir un peu plus le club dijonnais parmi l’élite.
« La Ville et la Métropole sont aux côtés du Stade dijonnais. D’abord parce qu’il fait partie de l’histoire sportive de la ville depuis toujours. Ensuite parce que ce club est dorénavant stabilisé, qu’il a une grande ambition mais une ambition mesurée. Nous l’accompagnerons, nous le soutiendrons d’abord par les équipements comme nous l’avons décidé ensemble », a insisté François Rebsamen, avant de développer : « Nous avons commencé et nous continuerons les transformations afin de monter et de s’installer durablement en Pro D2. Nous l’espérons, après ce sont aux joueurs, au staff, à l’équipe dirigeante de réussir… Mais ils savent que nous sommes à leurs côtés ».
Un message que Philippe Verney a dégusté comme il doit : « La Nationale est une marche incontournable vers la Pro D2. Je suis ravi du soutien de François Rebsamen qui nous l’a montré avec le magnifique terrain et les éclairages dont l’on dispose désormais. Dans le moment difficile du Covid dont l’on sort seulement, la Ville et la Métropole ont heureusement toujours été là pour nous soutenir. Et cela a été pour nous primordial ».
Ces deux collectivités ont investi pas moins de 2,7 millions d’euros au cours des dernières années pour que Bourillot retrouve sa superbe. Et pour que Dijon redevienne une grande terre de rugby ! Lucien Mias aurait dit une « terre de rencontres » !
Camille Gablo
Loin de la saison dernière…
Une saison chasse l’autre… et c’est tant mieux, pourrions-nous écrire après les premiers matchs du Stade dijonnais qui entame son championnat fort différemment de la saison précédente. La réception du CS Bourgoin-Jallieu l’a parfaitement illustré avec une victoire au courage (19-16). Sa deuxième consécutive de rang en trois rencontres de Nationale après celle obtenue à Soyaux-Angoulême, sur les terres tout de même, il faut le rappeler, d’un club venant juste d’être relégué de Pro D2. Les rouges et bleus étaient allés s’imposer, en terre charentaise 16-20 après un final de folie. Avec 2 essais dans les 4 dernières minutes dont celui de David Odiete, synonyme de succès, le long de la ligne de touche après un effort remarquable du pack. Le 19 septembre, à l’occasion de leur deuxième réception à domicile, les joueurs ont fait preuve de la même abnégation et du même engagement face aux Berjalliens. Autrement dit, ils n’ont plus à prouver leur sens du combat… qui s’est manifesté par une belle réaction après avoir été menés de 10 points à l’entame du match mais aussi et surtout une belle résistance dans les 15 dernières minutes. Il faudra encore patienter pour que le beau jeu s’étende sur 80 mn mais les spectateurs purent tout de même s’enthousiasmer par séquences. Le pack a encore répondu présent en obtenant un essai de pénalité et Alban Conduché a su faire la différence au pied. C’est ainsi que le CS Bourgoin-Jallieu est reparti défait de la Cité des Ducs… là où l’année dernière il avait marché sur le Stade l’emportant 15 à 33. Mais ceci c’est (déjà) une autre époque. Certes il ne faut pas s’emballer puisque Bourillot n’est pas encore une citadelle imprenable, les rouges et bleus s’y étant inclinés face à Albi (17-28) lors de la journée inaugurale. Un échec inhérent à de nombreuses fautes de main et à des maladresses que le staff piloté par l’ancien talonneur de l’équipe de France, Benjamin Noirot, n’a de cesse de gommer depuis. Les joueurs dijonnais doivent maintenant confirmer à Tarbes le 2 octobre et à Aubenas le 10 octobre avant de recevoir Massy le 16 octobre. Si tel est est le cas, les débuts calamiteux de l’année dernière ne planeront plus jamais au dessus des joueurs dijonnais comme une épée de Damoclès.
C.G.