Après un an de crise sanitaire, quel est l’état du marché du logement étudiant en 2021 ?

Après une année si particulière pour la majorité des étudiants, la question du logement redevient une préoccupation majeure pour la rentrée de septembre qui se fera à 100 % en présentiel selon le ministère de l’enseignement supérieur. Après avoir analysé plus de 3 200 offres et demandes de locations d’étudiants réalisées sur les 12 derniers mois et ciblées sur la région des Bourgogne-Franche-Comté, LocService.fr, spécialiste depuis 15 ans de la location entre particuliers, publie une infographie pour illustrer le marché de la location étudiante dans le parc locatif privé. Quels types de biens recherchent les étudiants ? Quelles sont les villes les moins chères ou les plus prisées ? Qui sont les garants ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le marché du logement étudiant en 2021 dans notre région.

Rappelons d’abord que cette analyse repose sur des données récoltées sur les 12 derniers mois : elle reflète donc ce qui s’est passé dans la région depuis la fin du premier confinement. L’effet le plus visible de la crise sanitaire sur le marché locatif étudiant est la réduction de la demande : on observe environ -18 % de demandes de logements étudiants par rapport à la même étude réalisée l’année dernière (-17 % au niveau national).

Quelles en sont les causes ? On pense bien évidemment aux cours qui ont dû se faire en distanciel, provoquant le retour des étudiants chez leurs parents pour économiser le coût du loyer. Cependant, certains étudiants ont pu choisir de rentrer chez leurs parents sans résilier leur bail, par peur de ne pas retrouver de logement plus tard. D’autres, au contraire, ont préféré rester dans leur logement pour des raisons sanitaires. La mobilité globale des étudiants a été impactée, avec par exemple moins de stages ou de contrats d’apprentissage en raison de l’activité économique réduite et du télétravail. De plus, les échanges avec l’international ayant été fortement réduits, les étudiants étrangers ou ultramarins ont été beaucoup moins nombreux. Le dernier sondage réalisé par LocService dans sa newsletter destinée aux propriétaires-bailleurs confirme ce chamboulement de la demande : près de 60 % de ceux qui louent aux étudiants ont connu un départ prématuré de leur locataire.

Cette diminution de la demande ne semble cependant pas avoir empêché les loyers de grimper dans la majorité des villes. En revanche, contrairement à ce qui est observé dans les autres régions, les confinements n’ont pas changé les habitudes de recherche des étudiants en termes de typologie de logement.

Hormis donc une diminution de la demande, la crise sanitaire ne semble pas avoir eu un impact significatif sur le marché locatif étudiant en Bourgogne-Franche-Comté. À la lumière de ces éléments de contexte, nous allons en étudier les principaux chiffres.

 

Une large majorité d’étudiants préfère se loger dans un studio ou un T1

Sur les 806 demandes de locataires étudiants analysées en Bourgogne- Franche-Comté par LocService.fr, 61 % recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 18 % d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 5 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 16 % des étudiants. Cette répartition reste identique à celle constatée l’année dernière.

Le budget moyen d’un étudiant en Bourgogne-Franche-Comté est de 488 €, très inférieur à la moyenne française (603 €). En comparaison, ceux qui étudient en Ile-de-France prévoient un budget nettement supérieur, à savoir 771 € en moyenne, et 856 € pour Paris.

73 % des recherches sont concentrées sur Dijon et Besançon. Sur LocService.fr, Dijon capte 44,34 % des recherches d’étudiants dans la région, et Besançon 29 %. Avec environ 73 % de la demande régionale à elles seules, ces deux villes représentent à peu près la même part qu’en 2020 et confirment leur forte attractivité au niveau régional. Les autres villes ne constituent individuellement qu’une fraction très faible de la demande.

La chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant. Une chambre en colocation est un peu plus chère mais permet de bénéficier d’espaces communs plus vastes. Offrant des services dédiés à leurs résidents, les chambres en résidences étudiantes privées ont des niveaux de loyers proches de ceux d’un appartement 2 pièces en location classique. En comparaison avec l’étude réalisée l’année dernière, les loyers charges comprises de tous les types de logements ont augmenté : + 8,2 % pour les chambres, + 1,5 % pour les studios, + 2,8 % pour les T1, +2,6 % pour les T2, +3,7 % pour la colocation.

Sachant que la majorité des étudiants recherche en priorité un studio, il est intéressant de comparer les loyers charges comprises pratiqués pour ce type de bien dans les principales villes universitaires de la région (graphe ci-dessous). Dijon reste en tête des villes les plus chères et affiche une augmentation de + 1,49 % par rapport à 2020. Elle est suivie par Besançon puis Auxerre qui affichent également des hausses de loyer : + 1,30 % et + 2,67 %. Montbéliard et Chalon-sur-Saône voient également leur loyer moyen augmenter de respectivement + 2,43 % et + 1,16 %. A l’inverse, on observe une baisse à Belfort avec -1,06 %.

Beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure donc dans 89 % des cas le rôle de garant. D’autres étudiants (1 %) se tournent vers des amis alors que 2 % ne disposent d’aucun garant. 6 % des étudiants s’appuient sur la garantie Visale, soit 2 points de plus que l’année dernière.

53 % des candidats locataires cherchant un logement en Bourgogne-Franche-Comté y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 47 % restants, 10,3 % proviennent du Grand Est, 8,3 % d’Auvergne- Rhône-Alpes, et 6,3 % d’Ile-de-France. Par ailleurs, près de 4 % des candidats locataires étudiants sont étrangers.

 

La course au logement étudiant a déjà commencé en Bourgogne-Franche-Comté

Invitée sur France Inter le 27 avril 2021, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a assuré que le gouvernement préparait une rentrée de septembre « à 100 % en présentiel » pour les étudiants à l’université. Pour Richard Horbette, fondateur du site LocService.fr : « La plupart des étudiants seront heureux de retrouver un logement proche de leurs cours en présentiel et on peut imaginer que cette normalisation sera aussi la bienvenue pour les parents ».

La crise de la Covid-19 ne devrait donc plus impacter significativement le marché du logement étudiant, dont l’activité est surtout dépendante des admissions sur Parcoursup (effectives depuis le 27 mai 2021) et des résultats du bac qui ne seront connus officiellement qu’à partir du 6 juillet. Cependant, avec le nouveau bac, beaucoup d’étudiants en ont déjà une idée relativement précise, ce qui accélère le début des recherches de logement.

Dans ce contexte de vigilance sanitaire, le système de mise en relation inversée qu’utilise LocService permet de limiter les déplacements et les contacts superflus : les bailleurs ont en effet accès aux détails de chaque candidature avant la visite. La sélection des locataires et les prises de contact sont plus efficaces. Avec la baisse du pouvoir d’achat inhérente à la crise, la majorité des étudiants espère trouver un logement sans frais d’agence immobilière. LocService.fr entend répondre justement à ce besoin en apportant une solution originale pour louer son logement étudiant entre particuliers. Gratuits pour ceux qui proposent une location ou une colocation, les services assurés par le site ne coûtent qu’une seule fois 24 € pour les étudiants (tarif réduit) et sont valables jusqu’à ce qu’ils trouvent leur logement. Ils sont ainsi contactés directement par des particuliers qui proposent des logements sans frais d’agence. Par ailleurs, ils bénéficient d’un service original de coaching qui analyse en temps réel leurs critères de recherche et propose, si besoin, de les ajuster pour adapter leur candidature aux spécificités du marché.