Un chef d’entreprise qui ne baisse pas sa garde !

C’est un incontournable dans son domaine. Une carrure XXL. Un type balèze dans la meilleure acceptation du terme. Bruno Ciarrochi a gravi tous les échelons pour devenir le « number one » de la surveillance et du gardiennage du Grand-Est de la France. Ancien sportif de haut-niveau, ancien portier de boîtes de nuit, il se trouve aujourd’hui à la tête de la société SIG qui emploie plus de 400 salariés et réalise 10 millions de chiffres d’affaires. Tout a démarré lorsque ses anciens employeurs l’ont épaulé pour lancer ce qui était alors une TPME (très petite entreprise) : un salarié et un client - le supermarché Bravo à Chenôve. Focus sur cet homme étonnant.

Ne vous y trompez pas, l’homme qui a accumulé les trophées de karaté et de boxe américaine au niveau européen et mondial, possède un solide mental (1). Et sait regarder au-delà de l’actualité : « Rien ne sera plus comme avant », commente-il au lendemain des attentats meurtriers de Paris ou de Nice. Depuis, sa structure est sans cesse sollicitée, notamment lors de grosses manifestations sportives, festives ou populaires : « La sécurité ne vaut que si elle est partagée par tous. Désormais, chacun de nous doit accepter le principe de fouille. Cela devient un passage obligé. »

Mais Bruno est également un homme qui joue un coup à l’avance. Il a ainsi créé un module de formation qui prend en compte une stratégie de la sécurité totalement repensée. A Dijon, comme dans toutes les grandes villes, la surveillance s’est accrue à tous les niveaux : « Cela vaut pour les surfaces commerciales, les bâtiments publics, les grands événements sportifs ou populaires, poursuit Bruno Ciarrochi. On se doit de former notre personnel différemment sur d’autres façons de sécuriser.» Il ne manque pas d’évoquer la nécessité de faire évoluer le cadre juridique : « Il faudra passer un cap dans le domaine de la sécurité privée, complètement indispensable à la sécurité publique, pas forcément en armant nos personnels mais en faisant assermenter certains… Dans tous les cas, le législateur devra nous donner plus de pouvoir, plus de poids. Aujourd’hui, concrètement, notre parole ne vaut pas plus que celle de personnes que nous interpellons ! »

Pour résoudre les nouveaux problèmes de sécurité - sphère privée ou protection des biens, le patron de SIG est l’un des mieux placés du Grand-Est, voire au niveau national. Voilà plus de 30 ans qu’il travaille avec une efficacité, avec un professionnalisme incontestés sur tout le territoire. Il voit dans la sécurité, la surveillance un secteur d’avenir : « Lorsque j’ai démarré mon entreprise, on surveillait les usines. Aujourd’hui, nos agents surveillent tout : bâtiments publics, bureaux, hangars, parkings souterrains, magasins. » Et suivant leur spécialité – rondier, agent cynophile etc – les personnels de SIG peuvent prendre en charge, outre la sécurité du public, celle d’invités prestigieux, de personnalités lors d’événementiels !

Bruno Ciarrochi confie ne jamais oublier ses origines, son parcours atypique, les personnes qui l’ont aidé au démarrage. Il a à cœur de faire travailler des jeunes issus de quartiers difficiles. L’homme constitue d’ailleurs une référence dans la mesure où il incarne la reconversion réussie d’un champion de karaté et de boxe américaine au plus haut niveau. Dans la mesure également, où il ne se départit jamais d’un grand charisme, multipliant les actions partenariales tant dans de grands clubs dijonnais que d’autres plus petits dans les banlieues.

« Nino », c’est ainsi que tous ses copains l’appellent. Car Nino n’est nullement imbu de sa réussite. Il aime la simplicité, l’efficacité, et se déplace toujours en scooter…

France Lamartine

(1) Son palmarès : 26 fois champion de Bourgogne et 3 fois champion d’Europe en karaté ; 6 fois champion de France et d’Europe et 3 fois champion du monde en boxe américaine.

 

1959 : Naissance à Dijon

1983 : Premier titre de champion du monde (lourds) de boxe américaine, à Londres

1986 : Tourne avec Johnny Hallyday dans « Terminus », film de Pierre-William Glenn

1988 : Création de SIG

2000 : Reprise de Font’net, entreprise de nettoyage qui emploie aujourd’hui 80 salariés

2016 : Reçoit l’ordre national du Mérite des mains de François Rebsamen