Le PLUI-HD de Dijon Métropole représente un document stratégique d’envergure. Il faut dire qu’il dessinera le visage de l’agglomération jusqu’en 2030. Car derrière cet acronyme se cache le Plan local de l’urbanisme intercommunal-habitat déplacement. C’est dire si son champ d’intervention est important. Il associe trois documents préalablement différents, à savoir le PLU (pour l’urbanisme), le PLH (habitat) ainsi que le PDU (déplacement urbain).
C’est un véritable « 3 en 1 » dont l’objectif est de mettre en cohérence les politiques majeures d’aménagement du territoire. Et celui-ci doit s’appliquer à terme sur les 24 communes de la métropole (se substituant à leurs plans locaux d’urbanisme). Après l’enquête publique qui s’est déroulée entre le 14 mai et le 14 juin, il sera soumis au vote des élus communautaires d’ici la fin de l’année (le 19 décembre pour être plus précis). C’est sur ce document essentiel que reposera le développement maîtrisé et durable de l’habitat de la métropole, où plus de 80 000 ménages supplémentaires sont attendus à l’horizon 2030.
Il aura un impact, sans conteste, sur le marché immobilier de demain. Car son règlement précise la nature et les formes des constructions autorisées, les obligations relatives au respect de l’environnement, les espaces naturels à préserver ou encore les terrains pouvant accueillir de futurs équipements.
Juste quelques exemples pour ne pas être trop long : il favorisera l’évolution des logements. La création d’une pièce supplémentaire, par surélévation ou extension, sera désormais possible. Sans omettre la facilitation de l’isolation thermique mais aussi acoustique par l’extérieur… Nous pourrions également citer la réduction d’un ou de deux niveaux des hauteurs des bâtiments neufs dans les quartiers résidentiels. Les constructions ne devront ainsi pas dépasser 7 m dans de nombreuses communes de la 2e couronne ainsi que dans les quartiers pavillonnaires. Cette limite atteint 9 m sur les tissus de centralité, les faubourgs de Dijon et les communes de la 1re couronne… L’innovation végétale sera aussi priorisée dans la conception des projets, grâce à l’avènement d’un nouvel outil destiné à renforcer la présence de la nature en ville : le coefficient de biotope par surface (CBS). En fonction des secteurs et de leur destination (zones économiques, faubourgs, tissus pavillonnaires…), 5 taux devront être respectés afin de favoriser la « renaturation » de l’espace urbain et péri-urbain. Pour l’ensemble des professionnels de l’immobilier mais également pour les propriétaires souhaitant faire évoluer leur bien dans les prochaines années, ce sera le document référence ! Tout comme pour l’ensemble des habitants de Dijon métropole…
Camille Gablo