A quelques pas du musée des Beaux-Arts, une autre inauguration a marqué de son empreinte le 18 mai dernier. La (grande) œuvre de la piétonisation s’est poursuivie au cœur de ville, avec, cette fois-ci le secteur Notre-Dame et Sainte-Chapelle.
Le week-end des 17 et 18 mai 2019 restera gravé dans la pierre… bourguignonne. Le lendemain de l’ouverture officielle du chef d’œuvre métamorphosé du musée des Beaux-Arts, le maire de Dijon, François Rebsamen, a inauguré le nouveau secteur piéton Notre-Dame/Sainte-Chapelle. Un autre chantier qui s’achève on ne peut plus proche (et imbriqué) de celui du MBA. Celui-ci n’aura duré que quelques mois puisqu’il est venu conclure la nouvelle phase de piétonisation qui concernait le secteur formé par les rues des forges, Verrerie, Jeannin et Longepierre. Après la transformation des rues alentours, la place et notamment le parvis de Notre-Dame ont très vite été fortement investis par les piétons, si bien que l’incompatibilité avec les véhicules est apparue au grand jour. Cette nouvelle étape a ainsi été décidée par la Ville dans un souci de sécurisation de cet espace public mais aussi pour favoriser la continuité touristique et commerciale. Le lien entre les rues Musette et de la Chouette est, en effet, évident. Avec ce nouvel aménagement, l’aire piétonne au cœur de ville a été portée au total à 6,5 ha. Et ce, depuis que la capitale régionale a franchi le pas pour les modes de transport doux. Rappelez-vous, la première pierre date de 2006, avec la place de la Libération libérée des voitures et des bus mais aussi de son parking bitumé.
« Une boëte » Depuis, afin de faire battre le cœur de ville (piéton), nombre d’artères lui ont emboîté le pas : les rues de la Liberté, du Bourg, des Bons-Enfants, du Palais, Vauban, des Godrans, Charrue, Piron. Les places Darcy, Emile-Zola, des Cordeliers et Jean-Macé ont également été réaménagées afin de faire le bonheur des adeptes de la marche et de la petite reine.
C’est ainsi que le centre historique de Dijon, classé au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats de Bourgogne, a considérablement évolué au cours des dernières années. A l’instar de ce qui se fait dans les grandes villes européennes, où le développement durable est inscrit dans les gènes…
Comme l’a expliqué, à de nombreuses reprises, le maire François Rebsamen, « la piétonisation équivaut à moins de pollution atmosphérique et sonore. Elle correspond aussi à de véritables boucles pour le shopping, une attractivité grandissante pour le tourisme et un embellissement de la ville ! » Non sans développer : « Dans ce secteur médiéval sauvegardé, la piétonisation du centre-ville est plébiscitée par les Dijonnais fiers de leur ville ! »
C’est ainsi une véritable cure de jouvence dont a bénéficié l’ensemble du cœur de ville de Dijon. Et Vauban qui avait qualifié au XVIIe siècle l’église Notre-Dame de « bijou auquel il ne manque qu’une boëte (un écrin) ! » aurait été enchanté par cette évolution. Le maréchal de France de Louis XIV était, en effet, tombé sous le charme de cet édifice, qui était, à l’époque, enserré par des masures. C’est dorénavant bien loin et le centre-ville est aujourd’hui aéré, oxygéné par la piétonisation qui est, quant à elle, sacralisée à Dijon ! Laïquement s’entend…
Camille Gablo