Le nouveau siècle des lumières… basse consommation

L’un des enjeux majeurs de l’habitat privé, et notamment des copropriétés ou des logements individuels, est, bien évidemment, la rénovation thermique. C’est même la clef pour la transition écologique dont tout le monde parle. Direction le nouveau siècle des lumières… basse consommation !

Après un dossier spécial, dans notre dernier numéro, sur les prix de l’immobilier à Dijon et dans la Métropole, selon une étude de la Chambre des Notaires de la Côte-d’Or, nous vous proposons de vous plonger dans l’univers (souvent complexe) de la rénovation thermique. La métropole régionale étant l’une des rares de l’Est de la France à gagner des habitants – sa population a augmenté de 6200 habitants entre 2011 et 2016 et sa croissance, de 0,5%, se poursuit –, l’habitat est au cœur de toutes les attentions. Les nouveaux (éco) quartiers fleurissent et les projets sont encore nombreux eu égard au besoin de construction : selon la Métropole, 83 300 ménages supplémentaires seront, en effet, à loger d’ici 2030.

Mais quid de l’habitat existant, et notamment de la rénovation énergétique indispensable pour nombre d’entre eux ? Telle est LA question que nous posons aujourd’hui… Quand l’on sait que les copropriétés représentent 66% de l’habitat privé (sur Dijon, ce chiffre dépasse même 80%), l’on voit bien toute la complexité du problème, les décisions de travaux étant soumises à de multiples leviers de décision. La rénovation énergétique, indispensable à la transition écologique dont tout le monde parle – ce fut tout de même l’élément déclencheur de la crise des Gilets jaunes –, doit être mise en marche selon les spécialistes. Ne voyez dans cette formule aucune référence à la feuille de route du président Emmanuel Macron… Les objectifs sont multiples : économiser l’énergie, faire baisser les factures (et donc augmenter le pouvoir d’achat) mais aussi permettre aux biens de ne pas perdre de leur valeur. Dans certains cas, il s’agit même d’éviter une vétusté des logements et la paupérisation de certaines zones… Les aides financières, telles CITE, CEE, Anah, les aides régionales, éco-prêts à taux zéro, TVA à 5,5%… sont là pour montrer à quel point l’incitation est forte dans le domaine.

Des chantiers de taille

Ayant depuis 2006 la délégation de la gestion des aides à la pierre, Dijon Métropole a même mis en place un véritable bouquet de services (gratuit quant à lui) afin d’aider les propriétaires dans toutes leurs démarches : la plateforme Rénovéco que vous pourrez découvrir dans les pages suivantes. Celle-ci regroupe sur le territoire de l’agglomération les compétences de Soliha, de l’Espace Info Energie ainsi que de l’ADIL (agence départementale de l’information sur le logement) de la Côte-d’Or. Devant être ratifié avant la fin de l’année, le PLUi-HD (plan local de l’urbanisme intercommunal – habitat déplacement) a également placé la transition écologique parmi ses priorités. Son règlement doit, par exemple, permettre l’évolutivité des logements afin de les adapter aux enjeux actuels de confort intérieur et de performance énergétique. L’isolation thermique ou acoustique par l’extérieur doit aussi être facilitée par ce plan d’envergure qui doit engager les 24 communes de l’agglomération pour leur futur.

En outre, la rénovation énergétique est également synonyme d’emplois sur le territoire. De nouvelles structures, proposant des solutions durables de rénovation, à l’instar de Gustave sur laquelle nous plaçons également les projecteurs, voient le jour. Ces chantiers de taille sont, n’oublions pas non plus, synonymes de carnets de commandes remplis pour les entreprises qualifiées et certifiées.

Le dernier congrès national de l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) au mois de septembre avait pour thème la rénovation thermique et la transition écologique. Et c’est dans la capitale régionale que l’UNPI est venue poser les fondations de l’avenir… Nous vous proposons dans ce numéro d’apporter notre pierre à cet édifice. Car, comme l’écrivait fort justement Antoine de Saint-Exupéry « l’avenir n’est pas à prévoir mais à permettre ». C’est encore plus vrai en ce qui concerne l’habitat…

Camille Gablo