A la santé de l’UMIH 21 !

Les vœux de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie représentent toujours des moments particuliers. Ceux de 2019, qui se sont déroulés à la brasserie dijonnaise Au Bureau, n’ont pas dérogé à la règle…

Parmi le menu (éternellement chargé) des vœux de début d’année, ceux de l’UMIH 21 ont toujours un goût particulier… Il faut dire que l’Union des métiers et des industrie de l’hôtellerie a comme habitude de souhaiter une belle et heureuse saison à ses adhérents autour d’une tête de veau, sauce gribiche, accompagnée – comment pourrait-il en être autrement ! – d’un cru bourguignon… Et ce dès potron-minet !

Les participants, toujours nombreux, peuvent ainsi mordre à pleines dents ce plat emblématique de la gastronomie française, qui est entré dans la légende bien avant que le président Jacques Chirac ne s’en délecte et ne le rende célèbre de part le monde. Après avoir dégusté les propos d’un autre président, tout aussi féru d’art : Patrick Jacquier, à la tête, rappelons-le, notamment, du fleuron dijonnais, Le Grand Hôtel La Cloche.

Devant nombre d’élus – Nathalie Koenders, Danielle Juban, Océane Charret-Godard, Dominique Martin-Gendre, Benoît Bordat, Marie-Claire Bonnet-Vallet… –, du président de la CCI 21, Xavier Mirepoix, le président de l’UMIH 21 n’a pas mâché ses mots : « Les cérémonies de vœux sont souvent, comme l’enfer dit-on, pavées de bonnes intentions (…) Vous savez bien que l’angélisme a ses limites et que souvent notre quotidien nous rattrape. Nous savons bien qu’à l’échelle de l’humanité, nous ne sommes pas les plus malheureux sur terre et qu’il nous faut d’abord compter sur nous et notre détermination, pour défendre nos métiers face à nos gouvernants et aux pouvoirs publics. C’est le rôle d’une organisation professionnelle, me direz-vous, et cette mission, nous l’assurons pleinement ! »

« Trop peu de concertation ! »

Non sans ajouter tout de go : « Nous n’avons pas attendu de voir certains enfiler un gilet jaune, pseudo passeport-étendard pour un monde meilleur, pour que, de façon réformiste, nos revendications légitimes soient prises en compte. Mais je ne suis pas là pour polémiquer sur cette Jacquerie que nous subissons hélas depuis des semaines. C’est la lecture de nos prochains bilans comptables qui se chargera d’en chiffrer les conséquences pour nos activités ! »

Rappelant que « l’hôtellerie et la restauration représentaient l’un des premiers pourvoyeurs d’emplois », il a expliqué que « ce secteur d’avenir de l’économie française avait besoin d’une réelle efficacité politique ». « Au plan national, sous la houlette de Roland Héguy, on peut se dire que le job a été fait… même si rien n’est jamais fini. Sur un plan plus local, j’avais regretté l’année passée trop peu de concertation. Les contacts utiles avec les élus concernés doivent être encore plus nombreux et je m’autorise à souhaiter que cela change en 2019… »

Parmi les « autres sujets épineux », la question du « travail du 1er mai, non résolu à ce jour, qui avait valu aux professionnels dijonnais un contrôle en 2018 » : « La loi n’a malheureusement pas avancé et nous ne savons quoi leur conseiller pour ce 1er mai 2019 ! »

Une chose est sûre, les messages (directs, et c’est un doux euphémisme !) sont passés…

L’UMIH 21 a prouvé, une fois encore, qu’un moment convivial, autour d’une tête de veau, pouvait également être productif ! A bon (s) entendeur (s)…

Camille Gablo