Pierre Pribetich : la source, le fleuve et la mer !

Il est des moments qu’il ne faut pas manquer… C’est aussi vrai en politique. La cérémonie de remise de la Croix de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite à Pierre Pribetich par François Rebsamen fut l’un d’entre eux. Il faut dire que les deux élus, compagnons de route et d’engagement (socialiste) depuis 2001, ont rivalisé de bons mots… et de citations ! Morceaux choisis !

Cette cérémonie ne pouvait que s’achever par des paroles de Jean Jaurès : « C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source ! » Ces mots du célèbre parlementaire socialiste ont conclu la remise de la Croix de chevalier dans l’Ordre national du Mérite à Pierre Pribetich par François Rebsamen. Le 1er décembre, salle des Etats du palais des Ducs, ils étaient nombreux à assister à cet événement où les deux édiles, qui ont « fait du chemin ensemble depuis 2001 », ont multiplié les bons mots… et les références.

« Lorsque l’on rend hommage à Pierre Pribetich, l’on est obligé de faire des recherches de citations de grande personnalités », devait ainsi glisser, avec malice, le maire de Dijon… les interventions de son adjoint à l’urbanisme étant celles, au conseil municipal comme ailleurs au demeurant, qui en sont le plus fournies. Aussi de Victor Hugo à Pierre Mauroy, en passant par François Mitterrand, le chef d’orchestre dijonnais a fait entendre une douce musique à l’oreille de l’un de ses principaux bras droits : « Dans tous les programmes, tu as été à mes côtés et tu as mené avec efficacité le projet de territoire et l’évolution de l’agglomération. Nous avons modernisé Dijon et en avons fait une capitale régionale, même si la Région a parfois du mal à l’entendre. En ayant comme ambition une Métropole attractive et dynamique, un développement urbain raisonnable et raisonné, nous avons vu ensemble les classements s’améliorer au fil du temps », a-t-il notamment insisté, avant de poursuivre, le sérieux étant, parfois, teinté de quelques pointes d’humour : « Pierre est toujours au service de ses concitoyens. Il aime son métier, notre ville, notre métropole. Il le fait avec passion, avec compétence, avec abnégation… même si, parfois, et je le dis gentiment, il peut être un peu têtu ! Cet homme de conviction ne laisse personne indifférent. Faire son éloge, c’est faire l’éloge du courage en politique, de la constance, de la fidélité à ses origines, à son parti, à ses amis, à sa ville, à sa famille, à l’Europe ».

Devant nombre d’élus, de personnalités et de ses collègues de l’Université où il enseigne, le récipiendaire a également fait du Victor Hugo mais il s’est aussi plu à citer l’un de ses auteurs préférés, Stephen Zweig. L’ancien député européen a également glissé les paroles de l’homme politique italien Antonio Gramsci : « Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va ! » Antonio Gramsci qui fut, rappelons-le, condamné à 20 ans de prison en 1928 pour son combat contre les chemises noires de Benito Mussolini… Quatre ans plus tôt, les grands parents de Pierre Pribetich avaient, quant eux, fui le fascisme et l’Istrie, au bord de l’Adriatique, pour rejoindre « le pays de la philosophie des Lumières, le symbole de l’humanisme, la France ».

Aussi, en reprenant les mots de Jean Jaurès évoqués plus haut, la source de Pierre Pribetich remonte à cette région de l’Europe et à ce combat pour la liberté, la mer c’est la métropole de Dijon, qu’il a contribuée à transformer, et le fleuve, c’est évidemment son engagement politique quotidien aux côtés de François Rebsamen. Dans une « fidélité » que les deux édiles dijonnais ont louée… de concert !

J-L. P