31 ans, 3 enfants et 70 employés dans son entreprise, Charles Miglietti nous livre les secrets d’une réussite sereine.
En 2012 Charles associé à un ami, Kilian Bazin, fondent Toucan Toco qui édite des logiciels de DATA visualisation. Leur mission est de simplifier l’accès aux chiffres clefs des entreprises grâce à de nouveaux outils : « nous vendons des logiciels aux entreprises pour éclairer leur quotidien, créer une culture numérique qui facilite leur travail plutôt que de se confronter à des tableaux Excel compliqués. C’est ma passion à la fois du design, de la pédagogie et des chiffres qui m’a poussé dans cette direction et je sentais que j’avais une place dans ce marché ». La prévision était juste puisque Toucan Toco ne compte que deux personnes à sa création pour 70 aujourd’hui, développeurs pour la plupart mais aussi vendeurs, chargés de relations clients ou marketing. Dès la première année l’entreprise réalise un chiffre d’affaire de plus de 300 000 euros, chiffre qui a plus que doublé chaque année. Parmi leurs clients on trouve Christian Dior, LVMH, Total, la SNCF ou JC Decaux, et Toucan s’est exporté en début d’année vers quatre autres pays.
Plus encore qu’une entreprise qui marche, Charles imagine une entreprise où ne règne pas la crainte du patron ni un sentiment de supériorité ou d’infériorité chez les uns et les autres. « Nous voulions une organisation horizontale, surtout pas de pyramide hiérarchique car se schéma organisationnel n’inspire plus et ne fonctionne plus. Tout le monde a donc une grande autonomie, chacun peut proposer de nouvelles trajectoires, nous formons les nouveaux selon la formule « each one teach one », on est donc tour à tour formé puis formateur. Nos locaux sont également aménagés pour optimiser à la fois l’efficacité et le bien-être. On peut s’installer tout autant dans la partie salon, que sur la table de la cuisine, sur un bureau classique, dans un pouf… Nous avons aussi un local où dormir quelques minutes si besoin, il y a des heures de méditation pour ceux qui le veulent, enfin si le travail est terminé plus tôt il n’y a aucune obligation de présence, chacun gère sa journée comme il l’entend. De mon côté j’ai trois enfants, je tiens à être chez moi à 19h30 heures ».
À la question de la clef d’une croissance sereine, Charles répond : l’épanouissement personnel dans le cadre professionnel, une régulière remise en question, et bien sûr la fibre entrepreneuriale. « Le côté entrepreneur je le tiens de mes grands-parents puisque d’un côté ils étaient dans la vente de meubles et de l’autre dans la maroquinerie. J’ai aussi toujours voulu être commerçant, quand j’étais petit à Dijon je récupérais des objets récupérés à droite à gauche pour les revendre dans des brocantes et vide-greniers, notamment à la kermesse de l’école primaire Victor Hugo c’est comme ça que tout a commencé ».