Ouverture de l’ensemble de la cour Margot, prochaine déconstruction du centre commercial Saint-Exupéry, aménagements programmés des îlots de la Poste et Changenet, transformation du centre Kennedy, et, à un horizon plus lointain, les Vergers du Sud… les projets ne manquent pas à Chenôve. Le maire, Thierry Falconnet, nous les détaille.
Dijon l’Hebdo : Combien de logements, et, par là-même, de nouveaux habitant espérez-vous conquérir avec l’ensemble de vos projets urbains ?
Thierry Falconnet :« Chenôve est aujourd’hui une terre de projets et, à plus forte raison, à l’horizon 2020-2030. Notre ville est également une terre de renforcement de son attractivité, notamment résidentielle, avec la volonté affichée de participer à l’effort de conquête de population de la Métropole. 900 logements supplémentaires sont ainsi programmés dans le PLUi-HD (Plan local d’urbanisme intercommunal – habitat et déplacements) d’ici 2030 avec les primo-accédants comme cœurs de cible. Autrement dit des jeunes couples salariés souhaitant s’inscrire dans un parcours résidentiel et acquérir un appartement, une maison de ville à des prix accessibles. Cela signifie que notre objectif est de regagner, à l’horizon 2030, entre 1500 et 2000 habitants. Un chiffre qui peut paraître impressionnant mais au prorata des 14500 habitants actuels il ne l’est pas tant que cela. Nous nous inscrivons dans une logique métropolitaine afin de renforcer la place de Chenôve dans le Sud dijonnais comme pôle majeur d’attractivité et de développement ».
DLH : Comment allez-vous atteindre ce nombre de logements ?
T. F. :« Nous avons des sites de projet identifiés. En premier lieu, la poursuite de la centralité engagée par mon prédécesseur Jean Esmonin. Nous venons ainsi, par exemple, d’inaugurer le Carrefour Express sur la Cour Margot. Plus au Nord, nous avons un projet de restructuration du centre commercial Kennedy et, plus largement, du micro-quartier Kennedy, pour lequel nous sommes aujourd’hui au stade des études. Nous sommes suspendus à la décision de Lidl : s’il reste, nous avons une possibilité d’aménagement ; s’il décide de s’orienter vers un autre secteur de Chenôve, nous devrons proposer une offre commerciale de proximité. Mon idée serait d’avoir une opération similaire à la Cour Margot, avec des logements, le réaménagement des abords immédiats : la rue des Pétigny, la Tour Kennedy… Ces deux opérations majeures ont été confiées, par décision du conseil municipal, en concession à la Splaad (1). C’est la société publique d’aménagement à qui nous faisons confiance. Et il faut ajouter à cela, à un horizon plus lointain, le projet de mutation de l’avenue Roland-Carraz, avec notre projet des Vergers du Sud ».
DLH : L’aménageur public de la Métropole est ainsi à vos côtés…
T. F. : « La Splaad est, en effet, totalement partie prenante du projet de ville et de territoire de Chenôve. En ce qui concerne la centralité, elle est l’aménageur et, notamment, celui commercial de la Cour Margot. Je rappelle qu’aujourd’hui cette offre commerciale de proximité est quasiment complète : une boulangerie, un Carrefour Express, un tabac-presse, une boucherie qui va ouvrir prochainement… sans oublier la Poste qui s’installera lors du 1er trimestre 2019 également au rez-de-chaussée. La poursuite de la centralité se fera aussi avec l’aménagement de l’îlot E, soit celui actuellement occupé par la Poste, ce secteur de transition entre le bourg viticole et la centralité ainsi que l’îlot Changenet, soit la frange contigüe à l’îlot E et à la rue Changenet. La Splaad a comme mission de nous proposer des aménagements et de nous chercher des promoteurs. Nous sommes, là, exclusivement sur l’offre de logements en accession, libre ou aidée ».
DLH : Qu’en est-il de la future déconstruction du centre commercial Saint-Exupéry qui va aussi profondément modifier votre cœur de ville ?
T. F. :« L’autre grande opération est, en effet, la démolition et l’aménagement du centre Saint-Exupéry. Il est vide, fermé; les travaux de déconstruction démarreront fin 2018 et ceux-ci devraient s’achever début 2020… Nous sommes sur l’élaboration d’un cahier des charges avec la Splaad. Nous organiserons, durant la phase de déconstruction, une consultation des habitants afin d’identifier plus finement leurs besoins. Le Conseil citoyen mais aussi tous ceux qui le souhaiteront pourront apporter leur pierre à l’édifice, avec comme support la Maison du Projet. Notre idée est de co-construire ces aménagements avec les habitants du quartier mais aussi avec tous les usagers de la ville ».
DLH : Des logements verront-ils aussi le jour sur ce site central rendu libre ?
T. F. : « Non. Après des travaux d’étanchéité de la dalle, l’offre de parking souterrain sera maintenue mais ceux-ci seront réaménagés. Par la suite, un aménagement urbain, avec vraisemblablement une offre de stationnement, sera opéré. Avec la proximité du Cèdre, nous pourrions organiser des spectacles extérieurs. J’imagine, notamment, une agora, un théâtre de verdure… Nous souhaiterions aussi valoriser l’arbre emblématique de Chenôve. Les habitants pourraient s’assoir au pied, échanger, lire, etc. Nous voudrions aussi poursuivre sur le centre commercial Saint-Exupéry le développement de notre mobilité douce, notre cheminement piéton, depuis Kennedy, soit depuis l’entrée Nord de Chenôve jusqu’au Plateau… »
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre
(1) Société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise