Thierry Falconnet : « A Chenôve, la dynamique est bien enclenchée »

 

 Thierry Falconnet, le maire d’une commune en profonde mutation


 

A Chenôve, la ville se reconstruit sur elle-même. 900 logements devraient sortir de terre d’ici 2030. C’est une véritable dynamique qui est enclenchée sur ce territoire. Thierry Falconnet, le maire, précise les enjeux. Notamment de conforter l’attractivité et la centralité du coeur de ville en cours d’aménagement tout en assurant les continuités, l’articulation avec les quartiers environnants.

 

Dijon l’Hebdo : Où en sont les programmes d’habitat sur Chenôve ?

Thierry Falconnet : « Il y a aujourd’hui plusieurs pôles de développement de la ville clairement identifiés dans le PLUi-HD (1). Un projet sera prochainement présenté : il s’agit de la requalification du centre commercial Kennedy dans le cadre d’un programme mixte habitat / commerces. C’est un gros travail qui va être mené sur l’entrée nord de la commune, côté route des Grands Crus. Le centre commercial a, en effet, besoin d’être revitalisé. C’est un secteur qui a l’avantage de bénéficier de l’arrêt Valendons du tram. Nous avons là un pôle important de développement qui est encore au stade des études mais qui devrait, je l’espère, entrer en réalisation à l’horizon 2021. Plusieurs centaines de logements sont prévus à cet endroit-là avec une requalification à la fois environnementale, paysagère et commerciale ».

DLH : La Cour Margot, c’est une belle réussite ?

T.F : « Effectivement. N’oublions pas la « centralité » qui se poursuit avec une belle réussite sur la Cour Margot. Il ne reste plus que 6 appartements à vendre sur les 44. C’est une commercialisation qui a été assurée efficacement, sur un bon rythme. Toutes les cellules commerciales en front de rue ont trouvé acquéreur et sont occupées par différents types de commerces. Il y a évidemment des transferts du centre commercial Saint-Exupéry mais il y a aussi de nouvelles enseignes comme Carrefour Express. La Poste qui est installée en face a prévu de rejoindre la Cour Margot a priori à la fin du dernier trimestre de cette année – début 2019 ».

DLH : Que va devenir le terrain sur lequel est aujourd’hui implanté la Poste ?

T.F : « C’est un terrain qui appartient à la SPLAAD. C’est l’îlot E de la Centralité qui intègrera également une opération sur le bas du bourg, rue Changenet. On est sur une zone de valorisation du patrimoine et on a là aussi un beau projet, certes plus modeste dans sa dimension, avec la construction d’environ 80 logements à haute qualité paysagère et environnementale. Projet qui respectera les formes urbaines. Ce sera une zone de transition entre le vieux bourg et la centralité, avec un projet de piétonnisation qui constituera une trame verte à l’intérieur de Chenôve. Cette trame verte assurera un cheminement depuis Kennedy jusqu’au plateau en passant par le parc urbain, l’espace qui sera libéré par Saint-Exupéry, la rue Changenet et le bourg ».

 

DLH : Va-t-on encore démolir des immeubles à Chenôve ?

T.F : « Oui. La déconstruction de la tour au 12 de la rue Renan est prévue dans le courant du premier semestre 2019. 80 logements sont concernés. Les locataires sont tous partis et les travaux de désamiantage vont pouvoir commencer. Le projet, c’est l’extension de la bibliothèque François Mitterrand avec un espace public requalifié ».

DLH : Un autre gros dossier, c’est l’avenue Roland Carraz ?

T.F : C’est l’entrée sud de l’agglomération qui, aujourd’hui, n’est pas digne d’une entrée de Métropole. C’est pourquoi, dans le projet d’aménagement et de développement durable du PLUi-HD en cours de définition, l’axe Dijon-Beaune -c’est à dire Dijon, Chenôve, Marsannay, Perrigny…- est identifié comme étant stratégique pour le développement de la Métropole. Et le potentiel important de développement de l’habitat le long de cet axe participera à l’identification de Chenôve en tant que pôle urbain secondaire et centralité du sud dijonnais. La mutation va commencer à s’opérer et les Vergers du Sud constituent d’ailleurs une opération emblématique sur l’ancien site de Divia. C’est un éco quartier qui verra se construire entre 250 et 300 logements. Et puis, l’axe Dijon-Beaune prend évidemment une importance nouvelle avec la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin

L’avenue Roland-Carraz est aujourd’hui exclusivement dédiée à des activités économiques et commerciales qui, pour certaines, disparaissent du paysage. L’idée sera de mixer les fonctions urbaines en s’appuyant sur une politique d’opportunités pour reconstruire, y faire de l’habitat, du commerce en ras d’immeuble… »

Propos recueillis par Jean-Louis Pierre

(1) PLUi-HD : Plan local d’urbanisme intercommunal – habitat et déplacements.

 


Déplacement du marché dominical

 

Conséquence de la démolition du centre commercial Saint-Exupéry, le déplacement du marché dominical pendant au moins deux ans. Plusieurs hypothèses ont été envisagées. La plus satisfaisante sur les plans technique, perturbation réduite et financier, c’est le boulevard Bazin qui accueille déjà le marché du mercredi.

Le coût de cet aménagement est évalué à 40 000 €.

Les questions du stationnement, de tranquillité publique et celles relatives aux nuisances ont été anticipées par la ville avec un plan de stationnement élaboré par les services et la mise en place d’un service d’encadrement du marché par la direction de la Tranquillité publique renforcé avec le recrutement de deux policiers municipaux supplémentaires en 2018 et 2019.

Le dernier marché sur le centre commercial se déroulera le dimanche 2 septembre 2018 et le premier marché sur son nouvel emplacement se tiendra le dimanche suivant, le 9 septembre, aux mêmes horaires.

Le « nouveau » marché accueillera 100 commerçants et les emplacements seront redimensionnés avec le respect du souci de l’équité entre tous. Le choix des commerçants se fait sur la base d’une grille d’évaluation incluant des critères précis (produits proposés / type d’activités, ancienneté, assiduité, exemplarité). Cette grille a pour objectif de valoriser les bonnes pratiques de manière à ce que l’image du marché n’en soit que meilleure.