Les brèves de Jeanne Vernay

 

Et si on allait bruncher

A Dijon, un bonheur de la table en cache toujours un autre : les brunchs du marché des Halles reprennent du service dès le dimanche 3 juin, avec les chefs Zuddas (DZ’envies à Dijon) et Joël Césari (La Chaumière à Dole). C’est donc bien parti cette troisième édition d’une opération qui ne s’est jamais départie d’un vif succès, et pour un brunch de qualité dans un haut lieu convivial, partie intégrante de la légende vivante de Dijon. Et comme se plaît à le dire David Zuddas, « ce brunch du 3 juin avec la participation de Joël Césari scelle l’union gastronomique Bourgogne Franche-Comté ».

 

Trains fantômes et syndicats aveugles

Cornaqués principalement par la CGT et Sud, les grévistes perturbent bigrement le quotidien du bourguignon lambda. Alors que voitures de fonction et chauffeurs sont mis à la disposition de chaque ministre ou secrétaire d’état, c’est dire si cette grosse et navrante bouderie des agents SNCF ne donne aucunement l’occasion aux instances ministérielles de toucher du doigt les difficultés que nous rencontrons dans nos déplacements. Pourquoi ces mêmes agents SNCF n’iraient-ils pas jouer au petit train dans la cour de l’Elysée, le mercredi – jour du conseil des ministres ? Enfin dernier point : comment se fait-il que les états-majors desdits syndicats, en organisant ce fameux référendum auprès de la base des cheminots, ne se rendent-ils pas compte qu’ils remettent implicitement en jeu le bien-fondé des mandats que leurs adhérents ou sympathisants leur ont conférés lors des élections professionnelles ?

 

 

Soyez mode, soyez endive

D’accord, le printemps 2018 fait un peu trop souvent la grimace, ce qui fait que notre peau manque d’un joli doré, si l’on se base sur les critères de séduction des années dernières. Mais à la lecture des magazines de mode, le bronzage est en train de passer de mode ; et être très « tendance » consisterait désormais à avoir une peau couleur endive – non braisée, bien sûr ! D’ailleurs, les cabines de bronzage ont de moins en moins la cote et sont qualifiées de dangereuses par les dermatologues, qui les rendent responsables de nombreux mélanomes. Pour cette raison, on nous annonce, cet été, un retour massif du parasol sur la plage et sur les rives des plans d’eau.

Finalement, c’est un retour aux siècles passés, où être halé signifiait qu’on était manouvrier ou que l’on travaillait dans les champs. Alors qu’avoir un teint de rose était l’apanage des gens bien-nés ! Les congés payés de 1936 ainsi que les séjours à la mer avaient renversé la vapeur. Pour ma part, je suis bien heureuse de ce renouveau du « blanc plus blanc que blanc » , car à me dorer des heures durant au soleil, je me sentais amollie au point de rivaliser avec un eskimo abandonné sous les tropiques…

 

 

Mirage écossais

Imaginez-vous que j’avais l’intention de partir une quinzaine de jours en août à la découverte de l’Ecosse. Quelle prétention de ma part ! Toutes les agences de voyage dijonnaises affichent ces séjours complets. Pas moyen de vivre six secondes d’éternité en compagnie de fantômes. Moralité, pour visiter une maison hantée, il vaut mieux vous rabattre à Disney Land-Marne-la-Vallée où Mickey et Minnie en possèdent une et garantissent une belle séquence de frissons !

 

 

Mariage princier

J’avou : j’ai un côté fleur bleue, et j’adore dévorer Gala, Match ou Closer. Bien sûr, j’ai conscience que je ferais mieux d’acquérir l’œuvre complète de Simone de Beauvoir prochainement publiée dans la collection prestigieuse de la Pléiade. Bref, chacun de nous a ses faiblesses d’esprit et ses neurones en… chaise longues ! C’est dire si j’ai passé toute ma matinée du 19 mai devant la télé à me repaître du spectacle mâtiné d’Hollywood et de solennité victorienne offert gratos – gentil d’ailleurs, de leur part – par le couple princier Harry-Meghan. J’ai admiré les chapeaux blanc nacré, les bibi blanc cassé, les haut-de-forme à ne plus savoir où donner de la tête. Question robes et manteaux de cour, là encore j’ai vécu  une explosion scénique de premier plan. Itou pour les diam’s, les escarpins à faire pâlir d’envie Brigitte Macron. C’était d’un chic fou…  Et quand je songe que j’étais là, plantée devant l’écran, en pantoufles et robe de chambre à m’immiscer dans la hight society, je me suis dit que le privilège du populo c’est de se permettre de… tomber la veste, à l’insu du monde entier.

Wouah ! Quelle liberté d’être soi-même.

 

Ronde des soldes avant l’heure

C’est Noël en mai… avant les soldes officielles prévues début juillet. Nous voilà en plein dedans. Dijon amorce cette période bénie des ventes privées réservées à la clientèle d’habitués. Pas une grande enseigne qui ne nous couvre le dos ou ne nous chausse d’un moins 50%. Voire plus.  A chaque fois, je me promets d’observer une conduite mesurée et de n’acheter que « ce qui est strictement nécessaire ». Finalement je craque, et rentrée chez moi, je culpabilise à mort. C’est beau le masochisme généré par l’achat compulsif. Bon ! Promis, juré, je ne récidiverai pas…  Sans commentaire.

 

 

Ressortez les cartables !

Vous cherchez à vous amuser en bonne compagnie, et ce, dans une bonne odeur d’antan mêlée de gomme, d’encre violette, et sur fond de pupitres dignes de La Guerre des Boutonssurplombés de cartes de géographie Vidal-Lablache ? Une date, un lieu et une action, selon la formule-vedette de Jean Racine : le 16 juin, tous à l’anniversaire des 30 ans de l’école-musée de Champagny !

On fêtera l’évènement en repassant (ou passant tout bonnement) les épreuves du certificat d’études. La récréation cesse ce jour-là à 9 h 30, pour vous permettre de vous plonger dans les affres d’une dictée, d’un problème sur la consommation en eau de robinets qui fuient ou sur l’âge du capitaine… Vous répondrez ensuite aux questions d’histoire-géo. La remise des prix aura lieu l’après-midi. Inscription avant le 9 juin, car le nombre de places est limité à 25 candidats : office du Tourisme 03 80 35 00 44.

Si vous vous décidez trop tard, vous pourrez vous rattraper en visitant cette Ecole-Musée jusqu’à la Toussaint les dimanches de 15 h à 18 h.

 

Fort d’Hauteville rouvre « exceptionnellement » ses portes

Vous n’êtes pas tout à fait à jour dans les petits et grands moments qui ont constitué notre histoire locale ? Réservez les après-midi de votre week-end des 2 et 3 juin à deux conférences qui intéresseront les esprits : Michel Bonnot parlera de la ceinture fortifiée dijonnaise datant de la guerre de 1870. L’intervention de Michel Blondan portera, elle, sur le Fort d’Hauteville qui a vu « défiler » des générations de bidasses mais qui fut aussi annexe de la prison de Dijon, sous l’occupation. Les visiteurs ont également l’occasion de découvrir des expositions liés à ces époques.

Réservation conseillée : mairie-hauteville@wanadoo.fr