Une voiture de prestige rarissime : la Monica 560

 

C’est une perle rare qui va être exposée au salon : La Monica 560, une berline luxueuse, a été produite en une vingtaine d’exemplaires seulement entre 1972 et 1974. Le modèle présenté au salon appartenait à la fille de son créateur Jean Tastevin.

La Monica 560, avant d’être une voiture de luxe, est le symbole de l’ambition et du savoir-faire automobile français, dans la continuité des plus grandes marques comme Delahaye ou Facel Vega. Fruit de la passion et de la pugnacité de Jean Tastevin, le projet fut initié à la fin des années 60. A cette époque, ce dernier est le patron de la Compagnie Française de Produits Métallurgiques (CFPM), une société spécialisée dans la fabrication et la location de wagons citernes.

Passionné d’automobiles et soucieux de diversifier l’activité de son entreprise, Jean Tastevin décide en 1967 de créer une voiture de sport luxueuse, la Monica, ainsi baptisée en hommage à son épouse Monique. Il va s’appuyer sur ses infrastructures industrielles pour proposer une nouvelle définition française de l’automobile de luxe. Et pour mener ce projet à bien, Jean Tastevin n’hésite pas à faire appel à des professionnels étrangers, comme Chris Lawrence, un ancien pilote de course anglais doté d’une solide expérience. Celui-ci dessine une voiture de sport à 4 places, montée sur un châssis tubulaire soudé, habillé d’une carrosserie en aluminium et équipé d’un essieu arrière De Dion. Des solutions techniques très élégantes pour l’époque ! Insatisfait du résultat, Jean Tastevin demande au styliste Tony Rascanu de retravailler le design de la voiture, dont les premiers exemplaires sont produits par la société britannique Airflow Streamlines, et présentés au public en avant-première du salon de l’auto 1972.

Inspirée des voitures de sport de l’époque (Maserati, Jaguar, Ferrari et Aston Martin), la Monica est la première du genre à offrir quatre vraies places et un coffre pouvant loger une demi-douzaine de valises. Le système d’ouverture et de fermeture des portières, entièrement électrique, montre le souci du détail du fabricant. L’habitacle est aussi soigné avec un tableau de bord en loupe d’orme et cuir, un volant en bois vernis, des compteurs Jaeger, des sièges en cuir, une moquette en laine de Shetland, des vitres électriques, l’air conditionné et un autoradio stéréo.