Il y a bientôt 20 ans, le 17 avril 1998, Philippe Marroffino fonde DMA carrosserie. Installé depuis le mois de mars 2007, à Chevigny-St-Sauveur, ce carrossier, âgé de 48 ans, n’a jamais cessé de parler de sa profession comme une véritable passion…
Peindre, poncer, restaurer la carrosserie d’une voiture : ces gestes Philippe Marroffino les exerce, au quotidien, depuis 30 ans. Néanmoins, la répétition de ces tâches n’a entamé en rien sa détermination à satisfaire sa clientèle.
« J’aime que les choses soient bien faites », confie modestement le gérant. Cette quête de la perfection l’a d’ailleurs amené à gagner deux prix, lors du concours « Le mans classique » en 2006, à travers deux voitures que deux de ses clients avaient apportées dans sa carrosserie.
Sur les 982 voitures participantes, deux voitures sur lesquelles Philippe a travaillé ont gagné un prix. « Je me souviens, c’était une Porsche 993 Carerra 4 S et une Porsche 911 SC 1993 », explique-t-il.
Son métier, ne s’arrêtant pas à la restauration de carrosseries de voitures, l’amène à participer à des expériences humaines : le carrossier restaure une 4 CV qui a une importance sentimentale pour son propriétaire car, elle appartenait à son grand-père.
Depuis 1989, cette 4 CV n’a pas roulé. La livraison est prévue d’ici quelques semaines. « J’ai hâte de lui livrer son véhicule », affirme, avec enthousiasme, Philippe Marroffino. La satisfaction de son travail, il l’éprouve au moment de la livraison des voitures. Il se souvient avoir restauré un camion pour l’adapter en Food Truck, à la demande de deux jeunes, qui voulaient se lancer dans la restauration.
Leur Food Truck, The Californian, est en activité, à Dijon, depuis juillet 2017, date de la fin des travaux effectués par Philippe. « Je les ai conseillés dans l’achat de leur camion. J’ai passé quelques mois à lui redonner une seconde vie », explique-t-il, enthousiaste d’avoir pu aider ses deux amis à se lancer.
Le souci du devoir bien fait, tel est le mot d’ordre pour ce carrossier. Si il propose déjà à ses clients de suivre l’avancée la réparation de leur véhicule (par l’envoi de photos ou en se rendant directement sur place), il envisage d’installer une caméra pour qu’ils puissent le faire à distance.
« Certaines personnes n’ont pas beaucoup de temps libre la semaine. De même, certains collectionneurs aiment voir l’avancée de leur véhicule en restauration. C’est un système que j’aimerais mettre en place pour l’année prochaine », explique-t-il.
Pierrick Degrace