Spécial Immo avec Dominique Grimpret : « Ce sont les F2 et F3 qui se louent le mieux »

 

Présent au sein de l’agence immobilière Office Foncier depuis 16 ans, Dominique Grimpret est un expert des locations dijonnaises. Prix, comportements, tendances… voici son état des lieux.

 

Depuis 2013, les prix des loyers sont stables et font suite à une période de turbulences immobilières. Ce sont les lois de défiscalisation Robien et Scellier qui inondent le marché locatif en 2009 et mettent fin aux années de tranquillité pour les bailleurs qui louaient des logements en moyen ou mauvais état et à des prix élevés. La tendance s’est inversée et les années 2009-2012 ont été critiques pour les agences comme pour les propriétaires qui ne trouvaient plus preneurs. Dominique Grimpret reconnaît que ce bouleversement était légitime car peu de travaux étaient entrepris par les propriétaires et parce que ce changement les a ainsi obligés à améliorer leur bien et baisser des loyers devenus trop élevés.

L’offre s’est donc adaptée à la demande et le portefeuille des agences s’est aujourd’hui nettement amélioré. Les candidats sont plus exigeants et certaines caractéristiques anodines avant 2009 sont désormais rédhibitoires au point de ne même plus faire visiter les appartements avec simple vitrage. Dominique Grimpret souligne qu’en « quelques années à peine, l’état neuf est devenu quasiment obligatoire ainsi que certaines prestations tels que les ascenseurs. Les habitudes aussi ont changé : les étudiants, qui gardaient avant leur studio pendant l’été, le quittent maintenant en fin d’année scolaire car ils en retrouveront un sans difficulté à la rentrée ». Autre évolution récente : l’attachement des clients aux consommations d’énergie du logement. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à demander le DPE (diagnostic de performance énergétique) des biens visités et à exclure une isolation thermique seulement moyenne.

Quant à la tendance, ce sont les F2 et F3 qui continuent à se louer le mieux tandis que les grands appartements se retrouvent souvent délaissés au profit des petites maisons. Les quartiers Montchapet, Victor Hugo et celui de la Toison d’Or restent prisés ainsi que les logements situés sur le trajet du tramway. Enfin, le centre-ville attire toujours malgré les problèmes de stationnement que l’on peut rencontrer ici ou là.

Dijon est une ville en pleine expansion, devenue métropole en 2017 et toujours capitale régionale, elle a gagné 7 000 habitants intramuros entre 2010 et 2015. Dominique Grimpret prévoit donc un marché immobilier prospère et parle de 15 000 nouveaux logements prévus entre 2020 et 2030 sur l’ensemble de la métropole.

Caroline Cauwe

 

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