Thierry Caens : « La musique est au Chambertin, ce que le coq est au vin ! »

Entre le vendredi 22 septembre à Marsannay-la-Côte et le dimanche 9 octobre au Clos de Vougeot (avec, en vedette, Maxime Le Forestier), le Festival Musique au Chambertin résonnera sur toute la côte des vins. Cette 29e édition, qui fait la part belle à la gastronomie, s’annonce comme un grand cru. Son président fondateur, Thierry Caens, nous met l’eau à la bouche…

Dijon l’Hebdo : L’année prochaine, vous fêterez le 30e anniversaire de ce Festival… Un événement que nous pourrions donc qualifier « de garde » ! Quelle est la typicité de ce cru 2017 ?

Thierry Caens : « Le festival a, en effet, démarré en 1988. Il est désormais organisé par une association indépendante de l’office du tourisme – Les Amis de Musique au Chambertin – et nous avons voulu cette année placer les projecteurs sur la gastronomie. Un concert fourchette aura ainsi lieu à Chambolle-Musigny le 29 septembre avec le jeune chef Matthieu Mazoyer (ndlr : restaurant Le Millésime). Chaque concert du soir sera suivi d’une dégustation de produits locaux et le repas proposé par le restaurant Chez Guy à Gevrey-Chambertin. Autre apport gastronomique : nous avons un partenaire puisque maintenant la grande Région nous permet de côtoyer les stars de la gastronomie franc-comtoise. Le grand chocolatier d’Arbois, Edouard Hirsinger, viendra, notamment, présenter les accords chocolat et vins… »

DLH : Le vin est bien évidemment toujours en vedette…

T. C. : « Nous avons même développé l’aspect viticole. Trois visites de vignoble sont au programme. Les participants pourront ainsi découvrir des grands noms de Gevrey-Chambertin : Bruno Clair, Philippe Charlopin et Emmanuel Humbert expliqueront dans leurs vignes, en situation, leurs vins, le terroir, le territoire, le sous-sol, pourquoi tel vin a telle saveur… Jacky Rigaux apportera, quant à lui, sa vision scientifique. Nous avons voulu développer l’aspect viticole parce que le classement des Climats de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco fait que l’on a un devoir pédagogique ».

DLH : La programmation est-elle toujours exigeante et populaire à la fois ?

T.C. : « Elle est non seulement exigeante et populaire mais nous essayons d’avoir aussi des artistes connus et d’autres moins. Eu égard à l’argent public investi, il est important que nous fassions émerger des jeunes talents. Nous souhaitons véritablement faire découvrir des gens, des instruments. Nous avons, là aussi, un rôle pédagogique ».

DLH : Vous avez coutume de dire que la musique est au Chambertin ce que le coq est au vin. Une belle formule…

T.C. : « Nous voulons vraiment que la côte vive au rythme du Festival et qu’elle soit fière de ses vins par les artistes musicaux qui les mettent en valeur… »

Propos recueillis par Xavier Grizot

Toutes la programmation et les réservations sur le site www.musique-au-chambertin.org