Dijon pourrait accueillir une nouvelle grande école

Nous avons profité de l’interview de rentrée de François Rebsamen pour l’interroger sur l’arrivée prochaine de nouvelles grandes écoles d’ingénieurs dans la Métropole dijonnaise. Le maire a confirmé que des discussions étaient très avancées avec ESEO, basée à Nancy, qui forme aux métiers de l’électronique, de l’informatique et des nouvelles technologies…

 

En économie, le secret est jalousement gardé sur les prochaines implantations d’entreprise. En matière d’enseignement supérieur, la confidentialité est aussi de rigueur. Selon nos sources, la capitale régionale pourrait accueillir une nouvelle grande école… de taille. Interrogé sur la question, le maire de Dijon, François Rebsamen, a confirmé nos informations : « J’ai rencontré le président et le directeur d’ESEO qui sont venus à Dijon. Le projet est bien avancé et j’espère que, dans 3 ans, nous aurons 800 élèves ingénieurs de plus dans la Métropole ». Et le premier magistrat d’expliquer : «  A l’origine, ESEO voulait, comme beaucoup, se diriger vers Paris mais ils se sont aperçus des difficultés pour les étudiants. Dijon, c’est un peu comme Angers où ils sont aujourd’hui. Leur antenne pourrait ainsi voir le jour dans notre Métropole ».

ESEO est une grande école d’ingénieurs dans les objets et les systèmes intelligents. Elle fut créée à Angers en 1956 afin de former aux métiers de l’électronique puis est devenue une référence en informatique et dans les sciences des technologie de l’information et de la communication. Elle a déménagé en 2012 sur le campus ultra-moderne de 14 000 m2 dédié à la formation d’ingénieurs en informatique et en électronique de la capitale du Maine-et-Loire. Rappelons aussi que cette école accueille des étudiants en classe préparatoire (P1 – P2), des étudiants en cycle ingénieur, des étudiants en rentrée décalée (Pass’Ingé). Au total, elle compte 1300 étudiants se destinant à quelque 51 diplômes avec 9 options majeures. Elle a, notamment, été régulièrement à la pointe en matière d’éducation, dans les domaines du biomédical ou de l’environnement par exemple. Elle possède « un grand centre de recherche et de transfert de technologie vers l’entreprise.

Une antenne à Shanghai

ESEO rayonne à l’échelle internationale puisqu’elle propose 41 diplômes bi-internationaux. Et qu’elle a ouvert en 2006 une antenne à Shanghai afin d’offrir à ses étudiants un stage d’un semestre en Chine.

Il y aurait une logique à ce que la nouvelle antenne d’ESO choisisse Dijon puisque cette école d’ingénieur dispose déjà d’une prépa ouverte aux terminales S dans la capitale régionale. Celle-ci est, en effet, dispensée en partenariat avec le Lycée Notre-Dame. Après leur prépa, les étudiants de Dijon peuvent continuer leur formation à Angers.

Autre argument de poids qui devrait séduire le groupe ESEO : Angers a été labellisée French Tech, autrement dit elle présente « un écosystème idéal à l’économie du numérique ». Et Dijon a été choisi, comme vous avez pu le constater dans les pages précédentes, comme territoire d’expérimentation par Bouygues, Suez, EDF et Cap Gemini pour la Métropole intelligente de demain…

Une chose est sûre, si ESEO ouvre son antenne localement, elle viendra allonger la liste des établissements supérieurs déjà implantés à Dijon. Citons, notamment, l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, AgroSup, Burgundy School of Business (BSB), Sciences Po, l’Ecole nationale supérieure d’art (Ensa) ou l’École nationale des greffes…

Mais ESEO ne serait pas la seule à être intéressée par la Cité des Ducs. Des discussions seraient aussi en cours avec une autre grande école nationale ! Mais là, le secret est toujours bien gardé. Chut ! Enfin, pour l’instant…

Xavier Grizot