François-Xavier Dugourd : « Orvitis a un rôle civique »

Après l’Îlot Alsace l’année dernière, Orvitis vient de lancer l’éco-réhabilitation des quatre bâtiments de l’Îlot Ile de France et de ses 215 logements à la Fontaine d’Ouche. Son président, François-Xavier Dugourd, nous détaille ce projet qui s’inscrit dans la rénovation urbaine du quartier.

Dijon l’Hebdo : La Fontaine d’Ouche semble être un quartier pour lequel Orvitis a une attention toute particulière…

François-Xavier Dugourd : « Nous avons un patrimoine important sur la Fontaine d’Ouche. Nous venons de lancer la 2e tranche d’un programme d’éco-réhabilitation pour 215 logements de l’Îlot Ile de France après plus de 300 l’année dernière (Îlot Alsace). C’est un programme s’inscrivant dans notre Plan stratégique de patrimoine qui a plusieurs objectifs : réhabiliter complètement ces bâtiments vieillis et réaliser un vrai travail sur les économies d’énergie, à la fois sur l’isolation des façades mais aussi sur le remplacement des radiateurs, etc. Notre but est d’agir sur le pouvoir d’achat de nos locataires… Nous avons pu constater que sur l’Îlot Alsace ces travaux ont impacté de moins 30% les factures énergétiques ».

DLH : A combien l’investissement s’élèvera-t-il, in fine, par logement ?

F.-X. D. : « C’est un programme qui s’élève à 6,7 M€ pour 215 logements. Cela fait un coût d’investissement de plus de 30 000 € par logement. Sachez, également, qu’en plus de la performance énergétique, nous intervenons sur le confort mais aussi sur la sécurité des habitants, puisqu’il y a la mise en place de la vidéo-surveillance sur les parties communes ».

DLH : Souhaitez-vous ainsi apporter votre pierre à la rénovation urbaine des quartiers ?

F.-X. D. : « Nous sommes présents, avec 13 000 logements, dans 130 communes de la Côte-d’Or et dans nombre de cités importantes de l’agglomération, comme Talant, Chenôve ou encore Dijon. Notre objectif, à la Fontaine d’Ouche, est, en effet, de participer à la rénovation urbaine du quartier. Nos éco-réhabilitations apportent leur pierre au changement d’image du quartier et nous espérons que nous aurons un effet d’entraînement sur d’autres bailleurs sociaux car Orvitis est souvent pionnier dans ce domaine. Ces grands ensembles ont effectivement vieilli depuis leur création dans les années 70. Ils ne répondent plus à la demande des habitants et Orvitis joue ici tout son rôle civique. Et n’oublions pas la dimension économique avec la volonté très forte que nos investissements (60 M€ au total par an) participent à l’emploi et au développement économique avec l’accès des PME, et si possible du département, à la commande publique, dans le respect bien sûr des règles de concurrence ».

Propos recueillis par Xavier Grizot