C’est une opération originale et novatrice qu’ont dévoilée la Ville de Dijon en partenariat avec l’opérateur Logivie sur 8000 m2 au cœur du quartier Clos de Pouilly : le retour de la campagne à la ville avec des maisons individuelles… Gros plan sur ce projet dessiné par le Studio dijonnais Mustard.
Cela faisait longtemps que Pierre Pribetich, 1er vice-président du Grand Dijon, travaillait sur ce projet. Il faut dire qu’il lui tenait particulièrement à cœur. Et pour cause : lorsque l’on est adjoint à l’urbanisme d’une ville – où le foncier est une denrée rare –, présenter « un archipel » de maisons en pleine urbanité est exceptionnel. Et, la maison individuelle représentant l’une des clefs du bonheur pour beaucoup, ce projet de 40 logements rue Saint-John-Perse au Clos de Pouilly devrait faire des émules.
C’est la raison pour laquelle sa présentation fut, elle aussi, empreinte d’un caractère particulier puisqu’elle se déroula salon Porte aux Lions du palais des Ducs. Le maire de Dijon, François Rebsamen, est même venu souligner « cette idée originale qui a pris corps en pleine ville ». Non sans glisser : « A Dijon, on fait de tout en terme de logement. Nous ne bétonnons pas la ville, nous l’embellissons ! »
C’est aux architectes Véronique Flurer et Guillaume Bouteille, du Studio Mustard, qu’est revenue la responsabilité de réimplanter la campagne à la ville : sur 8000 m2, ils ont inventé un « archipel » de 40 logements contemporains (maisons individuelles et logements individuels superposés), bénéficiant tous d’un jardin et d’une aire pour garer un véhicule… Un projet portant un « nom de code secret » significatif : « La Maison dans tous ses états » et appelé à donner, in fine, ce futur petit écoquartier doté de maisons spacieuses, ouvertes et lumineuses, à ossature bois avec bardage métallique, pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques…
Le « concentré de savoir-faire et de technologie » de chaque habitation, labellisée NF Habitat HQE, apportera sa pierre au développement durable… Tout comme le lotissement dans son ensemble, « novateur dans toutes ses formes », qui fait la part belle aux voies douces !
Et ce quartier de ville revisité sera accessible puisque c’est à l’opérateur Logivie, que la Ville a confié les clés de cette opération : « Nous nous sommes engagés à limiter le coût de construction de chaque logement aux environs de 100 000 €, alors même que, pour des produits de ce type, nous sommes d’habitude en moyenne à 150 000 € », avance la directrice générale, Béatrice Gaulard, avant d’annoncer que 24 d’entre eux seront dédiés à la location sociale et 16 à l’accession à la propriété dans le cadre d’un PSLA (1).
Autant d’éléments qui font de ce projet « une véritable première » : « Cela favorisera pleinement l’attractivité de la future Métropole dijonnaise en permettant à nos concitoyens d’accéder à la maison individuelle grâce à un parcours résidentiel », s’est félicité Pierre Pribetich, allant jusqu’à qualifier ce projet de « manifeste pour l’habitat de demain ! » Et, ici, demain, ce sera le 1er septembre 2019…
Xavier Grizot
- PSLA : Prêt social location-accession