« Aux Deux Coqs » : la brasserie qui réveille Cap Nord

Il y a parfois des concours de circonstances plutôt surprenants qui précèdent au choix du nom d’un restaurant. Une banale visite dans une brocante, par exemple, où l’on découvre deux imposants coqs en plâtre… Et l’affaire est entendue surtout à une époque où beaucoup de concepts culinaires se montaient à base de poulet.

Même en cherchant bien vous aurez la plus grande difficulté à trouver quelqu’un pour dire du mal d’Henri Rapezzy dans le monde de la restauration. La popularité jamais démentie du personnage est à la hauteur de l’estime que lui porte une profession qui verse pourtant assez peu dans la camaraderie spontanée et désintéressée. Henry Rapezzi, 61 ans depuis le 22 mars, c’est d’abord une voix grave et profonde, une stature imposante et un embonpoint qui ne l’est pas moins. Mais derrière la bonhommie de l’homme se cache le talent d’un chef d’entreprise qui a su imposer ses tables dans le paysage de Dijon et de son agglomération.

Ce sont au total six restaurants que dirige aujourd’hui Henry Rapezzi : un au centre ville, un kiosque à sandwichs à la Toison d’or et quatre établissements répartis sur des zones d’activités. Parmi ces derniers, « Aux Deux Coqs » qui a su se faire une jolie place sur Cap Nord. Sa création remonte à 2003. Son implantation est liée à la volonté du supermarché Leclerc qui, dans le cadre de sa rénovation, avait fermé sa cafétéria pour ouvrir une brasserie à l’une de ses extrémités.

« Les choses n’ont pas été faciles au début » se souvient Henri Rapezzi qui rappelle que la proximité de la friche de l’ancienne usine SEITA n’était pas du meilleur effet. Fort heureusement, trois ans plus tard, l’horizon s’est dégagé avec l’implantation d’Ikea qui allait générer un trafic qui n’a jamais faibli.

Aujourd’hui, « Aux Deux Coqs » sert, en moyenne, entre 120 et 140 couverts en moyenne par jour à une clientèle des deux sexes. « Il nous faut répondre à une demande bien précise de clients qui travaillent sur la zone et souhaitent se restaurer au meilleur prix » explique Henry Rapezzi. « La moyenne par couvert tourne autour de 16 € avec un choix suffisamment large qui permet une présence quotidienne du lundi au vendredi. Nous proposons une belle gamme de pizzas, de salades, de grillades et des desserts faits maison. Sans oublier le plat du jour en lien avec la saison. Nous proposons aussi des pizzas à emporter et une formule traiteur -froid ou chaud- pour les entreprises du secteur ».

« Aux Deux Coqs » couve huit salariés. 4 en cuisine : un chef, une pâtissière, un pizzaïolo (« tous de bons professionnels » insiste Henry Rapezzi) et un commis. En salle, ils sont 4 à assurer un service sur des tables dressées sans chichi et où la convivialité est toujours au rendez-vous. Ni branché, ni pompeux, ni prétentieux… « Aux Deux Coqs » est la parfaite incarnation d’un établissement sobre où l’on se sent tout de suite à l’aise.

Et puis, cette brasserie s’est révélée riche en enseignements, véritable laboratoire d’idées et d’essais qui précédera l’ouverture, en 2005, de « Nicobike », sur la zone de Marsannay-la-Côte, entre Leclerc et Lapeyre, en 2007, du « Petit Bistrot », à Chevigny-Saint-Sauveur, à proximité d’Urgo, et, enfin, en 2013, de l’Aqueduc, à Ahuy. Si on ajoute « Le Sauvage », rue Monge, à Dijon, et « Le Kiosque à sandwichs », sur le centre commercial de la Toison d’Or, ce sont 44 personnes qui collaborent avec Henry Rapezzi.

J-L. P

Aux Deux Coqs

7 rue de Cracovie. 21000 Dijon.

Tel : 03 80 74 40 47

Ouvert du lundi au samedi de 10 à 19 heures