Le premier tchat vidéo de François Rebsamen : Action…

« 10 secondes… 3, 2, 1 » C’est ainsi que l’agence locale b-wonder a donné le coup d’envoi du premier tchat vidéo de François Rebsamen. Durant 45 minutes, les internautes ont pu, sur son compte facebook, lui poser toutes les questions qu’ils souhaitaient. Qu’elles soient conciliantes ou non, comme vous pourrez le découvrir ci-dessous. Après 4 réunions publiques dans différents quartiers dijonnais, cet exercice d’un nouveau genre a permis au premier magistrat de répondre, en direct, à celles et ceux qui préfèrent ce mode de communication. Et ils étaient nombreux à vouloir l’interroger sur le présent et l’avenir de la capitale régionale. Sur moult sujets. Tous n’ont pu être abordés mais toutes les questions ont trouvé une réponse dans les commentaires de sa page. Depuis son bureau à la mairie, François Rebsamen s’est ainsi adressé à tous. Cette première devrait en appeler d’autres puisque, à l’issue, l’ancien ministre devait glisser : « Je suis assez branché. Certes, je ne suis pas comme François Fillon, je n’ai pas inventé Internet, mais vous pouvez liker. Donc likez bien ! » Morceaux choisis de cette première. Action…

Aurélien : « Qu’en est-il de la rénovation de la piscine du Carrousel ? »

François Rebsamen : « C’est un beau projet que nous avons dû légèrement décaler dans le temps pour maîtriser l’investissement. Il concerne la reconstruction complète de la piscine couverte et du bassin extérieur qui communiqueront ensemble afin de pouvoir en profiter toute l’année. Ces travaux, qui représentent un coût de 20 M€, seront terminés au cours de l’année 2019. Et quand on voit le succès de la Piscine olympique, cet équipement, j’en suis sûr, plaira beaucoup aux Dijonnais ! »

Thomas : « Le DFCO va-t-il devenir un grand club européen ? »

F. R. : « Il faut déjà que le DFCO devienne un grand club français. Cette année, c’est le retour en Ligue 1, une belle équipe, un stade qui s’agrandit. Pour la venue du PSG, une partie de la nouvelle tribune a été ouverte aux spectateurs (plus de 13000). C’est un club qui doit se maintenir en Ligue 1 et prendre sa place au niveau national. Après, nous espérerons un peu plus mais faisons les choses progressivement ! »

Seb : « Ne serait-il pas temps d’exiger de Divia un réel service aux usagers ? Je pense aux grèves, aux horaires, aux prix… »

F. R. : « Rien n’est jamais parfait mais le Grand Dijon est reconnu au niveau national pour avoir l’un des 3 meilleurs réseaux de transports en commun de France. C’est 180 000 personnes en moyenne qui l’utilisent chaque jour, dont 90 000 pour le tramway. Avec celui de Nancy, notre tarif est le moins cher de France. Nous ne pouvons pas faire mieux ! Le dialogue social passe par quelques grèves, c’est la vie, le moins possible, j’espère ! »

Véronique : « A quand un tarif Divia spécial étudiants, c’est-à-dire pas cher ? »

F. R. : « Nous avons un tarif pour les 5-17 ans le plus bas de France. Pour les étudiants, c’est 30 € par mois, mais pour les étudiants boursiers 15 €. C’est toujours sous condition de ressources ! Nous voulons aider là-aussi ceux qui ont le moins ».

Xavier : « Quel est le calendrier de réalisation de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin ? »

F. R. : « C’est un projet majeur. Dijon est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une idée que j’ai portée dès 2001 et il a fallu presque 14 ans. C’est fait. Il nous fallait redynamiser l’Hôpital général qui était laissé à l’abandon. Puisque Dijon est une des belles villes en France de la Gastronomie, nous avons porté ce grand projet. On a été retenu et labellisé par l’Etat. Mon grand regret, ce sont les recours et les recours de Monsieur Bichot, un conseiller municipal qui est un petit procédurier. C’est une course d’obstacles mais on avance bien avec Eiffage. Nous présenterons au printemps les grandes options du projet dont l’horizon est 2019. C’est 2000 emplois, 250 M€ d’investissements ! »

Elyse : « Le Brunch des Halles le dimanche, que j’ai beaucoup aimé, sera-t-il reconduit ? »

F. R. : « J’y suis allé deux fois non comme maire mais comme consommateur et c’était très sympa. C’est un lieu de lien social, de convivialité. Nous avons fait cela avec tous les restaurateurs. Je veux rendre hommage au premier qui nous a aidés : David Zuddas. Cela repartira. Sûrement au mois de mai… »

Patrick : « Que pensez-vous faire pour revaloriser le centre-ville qui subit une énorme baisse de la fréquentation ? »

F. R. : « Ce n’est pas vrai ! Ce sont les oiseaux de mauvais augure qui ventilent ces informations. Jamais le centre-ville ne s’est aussi bien porté ! Jamais il n’y a eu autant de monde ! Il suffit d’aller en fin semaine dans les rues de la Liberté, Charrue, Piron, du Bourg… Avant que je ne sois maire, rue de la Liberté, il y avait 1350 bus par jour. Je ne vois pas ce que cela apportait aux commerces. Beaucoup d’indépendants se sont installés et nous avons gardé nos grandes enseignes, comme la FNAC, Les Nouvelles Galeries… alors qu’elles ont fermé dans d’autres grandes villes. Et le taux de vacance est, avec 5,5%, l’un des plus bas de France ! »

Loïc : « Pour moi qui viens de Strasbourg, les infrastructures dédiées ici aux vélos me déçoivent… »

F. R. : « Evidemment, Dijon avait beaucoup de retard sur Strasbourg. Dijon était, je le rappelle, la Ville du Clou Rouillé en 2000, autrement dit elle avait reçu le prix de la Ville qui avait le moins de pistes cyclables. Mon prédécesseur disait qu’il ne voulait pas d’accident. Il y avait 1350 bus rue de la Liberté et pas un vélo. Aujourd’hui, il y a des vélos. Nous avons fait 18 km de pistes cyclables le long du tram… La part du vélo est passée de 0 à 5 % et notre objectif, dans le Plan de déplacement urbain, est d’atteindre 10% à l’horizon 2020 ».

Michel : « J’aime beaucoup le lac Kir mais je suis inquiet pour son avenir… »

F. R. : « Encore cette année, s’il fait beau, Dijon Plage connaîtra une affluence incroyable. Je rappelle que, lorsque j’ai créé Dijon Plage, la droite locale se moquait de moi… Michel pense aux algues qui envahissent les lieux. Nous allons les faucarder, travailler, réfléchir. Qu’il soit rassuré, je tiens à protéger le lac Kir ! »

Laurence , Amir : « La Ville a beaucoup changé, c’est un bilan flatteur…»

F. R. : « Nous avons beaucoup travaillé mais ce n’est pas à moi de le dire. La ville s’est transformée… Nous avions le choix en 2001 de nous replier sur nous-mêmes et de devenir une petite ville de province ou bien de grandir raisonnablement. C’est le choix que l’on a fait. Je remercie celles et ceux qui m’ont d’abord apporté leurs suffrages car, si je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai été réélu largement à chaque élection municipale. C’est sûrement parce que les gens ont trouvé que nous avions transformé la ville en en faisant une capitale exemplaire ».

Propos recueillis par Xavier Grizot

Vous pouvez revoir cet échange vidéo sur www.facebook.com/frebsamen/