Aux côtés de Ludovic Bonnot, candidat centriste sur la 1re circonscription, le président de l’UDI de Côte-d’Or, Pascal Grappin, exhorte les Républicains à l’union pour éviter que « les citoyens ne renversent la table » lors des prochaines échéances. Comme aux Etats-Unis…
L’UDI ne présente pas de candidat à la primaire de la droite et du centre. A la différence de son président national, Jean-Christophe Lagarde, qui a pris fait et cause pour Alain Juppé, le président de l’UDI 21, Pascal Grappin, ne donne pas de consigne de vote et laisse chacun voter en son âme et conscience… Pour les législatives qui suivront la présidentielle, il en appelle à « l’union ». Au lendemain de la victoire de Donald Trump aux Etats Unis, qui a été vécue, par beaucoup, comme un psychodrame, il nous confie : « Nous nous engageons véritablement dans ces échéances avec une grande volonté d’union avec le parti LR. Celle-ci s’impose à nous, autant à l’UDI qu’à LR, à cause de la situation politique de notre pays, que je pourrais résumer par cette formule : nos concitoyens ont envie de renverser la table ! Nous avons un impératif de travailler dans l’union, car, pour gagner, nous aurons besoin de toutes les voix ».
Et le maire de Villebichot de s’en prendre vertement au sénateur Alain Houpert : « Dans notre département, la très grande majorité des responsables politiques de la droite et du centre sont sur cette ligne-là. Mais un irréductible passe son temps à taper sur les centristes et fait tout pour qu’il n’y ait pas d’union possible. C’est irresponsable ! Je veux rappeler à Monsieur Houpert qu’en 2014, pour les municipales à Dijon, LR et UDI avaient trouvé un candidat mais que nous attendons toujours les voix et les troupes qu’il devait apporter en masse ».
« Partenaire ne veut pas dire soumis »
« Nos choix sont clairs à l’UDI, pour qui partenaire ne veut pas dire soumis : sur les 2e et 5e circonscriptions, il n’y a pas d’investiture UDI parce que les parlementaires sortants ont fait le job (ndlr : Rémi Delatte et Alain Suguenot) », détaille-t-il, avant d’ajouter : « Sur les 1re, 3e et 4e, nous avons des investitures (1) et je me satisfais de la décision prise au niveau national par LR de réserver la 4e à l’UDI en n’investissant personne. C’est une très bonne chose… »
Comment cette union pourrait-elle alors se traduire ? « Il semble qu’il faille attendre la fin du 2e tour de la primaire pour que l’on ait cette réflexion commune. La discussion portera sur la 1re et la 3e circonscriptions. Cela ne me gênerait pas, par exemple, que l’on ait sur la 1re une candidature UDI qui soit une candidature d’union UDI-LR ! »
Et celle-ci, pour Pascal Grappin, ne pourrait être dévolue qu’à Ludovic Bonnot qui « incarne le renouveau ». Prônant le « mandat unique, le travail en proximité, la mise en place d’un conseil de circonscription ou encore la transparence absolue », ce chef d’entreprise de 50 ans, suppléant, rappelons-le, de François-Xavier Dugourd aux Départementales, entend cette fois-ci passer au premier plan ! Dans l’ « union » bien-sûr…
Xavier Grizot
(1) Virginie Voisin-Vairelles, conseillère municipale d’opposition dijonnaise, sur la 3e et le conseiller départemental et actuel suppléant de François Sauvadet, Charles Barrière, sur la 4e