Qu’est devenue « la dormeuse de Naples » ?

Après le lancement des « Rues de la lecture » désormais portées par une association regroupant citoyens, associations, commerces, entreprises, établissements scolaires… Dijon l’Hebdo entend contribuer plus que jamais à la dynamique culturelle de Dijon et de son agglomération .

La rédaction lance avec ce numéro « Les conférences de Dijon l’Hebdo » sur les mystères et secrets de l’art .
Nous vous convierons à suivre le parcours de certaines oeuvres disparues, à  élucider le sens de toiles pourtant célèbres mais dont la signification réelle se cache parfois dans certains détails invisibles de prime abord…
Nous vous inviterons régulièrement à une traversée de l’histoire de la peinture sur six siècles, depuis l’invention de la  perspective jusqu’à la disparition de la figure, à travers l’évocation et l’analyse d’oeuvres majeures de Vinci, de Titien, de Mantegna, de Jérôme Bosch, de Bruegel, de Velasquez, de Vermeer, de Fragonard, de Courbet, Ingres, Manet, Picasso…
Dans un monde où le niveau d’éducation est en hausse permanent, la culture est un gisement de richesses spirituelles et économiques. Aussi avons nous choisi de nous appuyer sur les forces vives socio-économiques dijonnaises pour l’accueil de ces conférences dont la première aura lieu  » Au 2 cours  » rue de la préfecture le 19 avril prochain, à 19 heures.
Qu’est devenue « La dormeuse de Naples » ?
Qu’est devenu le célèbre et mythique tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres commandé par Caroline Murat et mystérieusement disparu en 1815 après le renversement de Joachim Murat, Roi de Naples.
« Ce tableau ne s’est plus vu ni retrouvé nulle part » regretta le peintre qui le chercha toute sa vie. Et si 200 plus tard il était enfin réapparu ?
Ingres est sans conteste l’un des peintres français les plus populaires. S’il a beaucoup emprunté à l’Antiquité, aux artistes du Quattrocento et à Raphaël, il est un artiste original et provocant comme en témoigne notamment sa manière de réélaborer l’anatomie féminine qui est une marque propre de son expression et dont la récurrence dans son oeuvre indique combien le désir travaille la représentation.
Baudelaire l’a bien senti, qui estime qu’ « une des choses qui distingue surtout le talent d’Ingres est l’amour de la femme ».
On comprend que la disparition d’un de ses tous premiers nus, dont il ne se consola jamais, va hanter l’oeuvre d’un artiste soucieux d’exprimer, moins le beau idéal, que son aspiration à une certaine beauté de peinture, comme on peut le déduire de l’examen attentif de « La grande odalisque », pendant oriental de « la dormeuse » commandée elle aussi à l’artiste par Caroline Murat en 1814.
Nous tenterons d’élucider le mystère de cette disparition et de cette longue éclipse en abordant l’oeuvre d’Ingres, sa signification et sa place dans l’histoire de la peinture.
Une conférence dînatoire
Cette première conférence organisée le 19 avril sera suivie d’un buffet dont voici le menu : salade de pâtes (surimi, saumon cru, crème ciboulette), taboulé au poulet, terrine 3 légumes, rôti froid, terrine, légumes crus, fromage, mini-crêpes, tare pomme-rhubarbe – vin blanc et rouge / eau minérale).
Conférence + dîner : 20 €.
Réservations : envoyer votre règlement à Dijon l’Hebdo, 2 rue Sambin, 21000 Dijon, au plus tard le 16 avril.