C’est un gros chantier qui débute le 15 février avec la piétonnisation des rues Charrue et Piron…
Danielle Juban, maire adjointe, déléguée à l’attractivité, au commerce et à l’artisanat : C’est effectivement un gros chantier que nous mettons en place. Ce réaménagement est une véritable opportunité pour les commerçants dans la mesure où nous constituerons ainsi une boucle marchande qui a du sens et qui, inévitablement, apportera du flux. Les chantiers ne seront pas lancés en même temps -nous commencerons par la rue du Bourg- mais le tout sera achevé au mois d’août.
Je demande à tous un peu de patience car il sera bientôt agréable de se promener rue Charrue, rue Piron comme c’est le cas aujourd’hui rue de la Liberté ou rue des Godrans.
Comment comptez-vous soutenir l’activité du commerce pendant la durée des travaux ?
Nous avons réuni les commerçants et nous avons pris des engagements. A commencer par l’accessibilité des 105 commerces concernés. Les concessionnaires ont été sensibilisés sur ce sujet et le service commerce de la ville veillera scrupuleusement au respect des points d’accès pour les clients. Un médiateur permanent qui connaît bien ce type de travaux sera sur place accompagné de deux autres agents qui veilleront au bon déroulement des livraisons.
Pour conserver de l’attractivité, la ville va organiser avec Shop in Dijon, dans le cadre du FISAC (1), des animations, des jeux-concours en impliquant les unions commerciales. Il sera également proposé que l’adhésion 2016 à Shop in Dijon soit offerte à tous les commerçants touchés par les travaux.
Et la rue du Bourg sera également concernée ?
Ce sont des travaux reportés depuis un certain nombre d’années qui concernent l’assainissement, l’eau, l’électricité. Ce sera l’occasion aussi de passer les câbles pour la fibre optique.
Qui dit rues piétonnes dit nouveau plan de circulation ?
Je dirai qu’il s’agira de circuler différemment tout en précisant que ce n’est pas le flux automobile qui génère la clientèle. Une large communication sera faite pour l’occasion mais ne confondons pas les véhicules de transit et les consommateurs. Le débat sur la question de savoir si la piétonnisation est bonne pour l’attractivité et le dynamisme du centre-ville et de ses commerces est d’un autre temps. Et surtout, il ne résiste pas à l’épreuve des faits. Les pas-de-porte qui se libèrent, parce que le commerce est vivant et évolue, trouvent très vite preneur.
Ne faudra-t-il pas renforcer les dessertes de transports en commun place Bossuet ?
Certainement. Mais cette partie de Dijon va aussi changer avec l’implantation de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Il subsistera un accès voiture pour atteindre le parking Dauphine.
Il conviendra aussi de faire la promotion des parkings Dauphine et Sainte-Anne peut-être pas suffisamment fréquentés aujourd’hui ?
Je préciserai d’abord que nous allons créer dans le quartier 70 nouvelles places de stationnement rue du Petit-Potet et rue du Chaignot. On va faire un gros travail sur la signalétique pour rappeler que les parkings Dauphine et Sainte-Anne disposent respectivement de 351 et 471 places.
Les commerçants disposeront de tickets à prix réduits. La ville doublera la première commande : 50 tickets de 2 heures deviendront 100 tickets de 2 heures de stationnement à offrir aux clients.
Propos recueillis par J-L. P
(1) Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce.