Aéroclub de la Côte-d’Or : Direction le Grand Air

    Etre pilote et senior n’est, en aucun cas, incompatible. Bien au contraire… Jean-Marc Chipon, qui s’adonne à la voltige, en est le parfait exemple, lui qui a rejoint l’Aéroclub de la Côte-d’Or à 60 ans. Rencontre avec un grand monsieur qui n’apprécie moins que le Grand Air !

    S’inscrire dans le sillon d’Antoine de Saint-Exupéry – et nous parlons, là, du pilote chevronné – alors que l’on a pris de l’altitude en âge, ce n’est pas du domaine du rêve… N’en déplaise aux adeptes du Petit Prince ! Nombre de membres de l’Aéroclub de la Côte-d’Or, présidé par l’emblématique Jean Wiacek, l’illustrent parfaitement. C’est notamment le cas de Jean-Marc Chipon qui a décidé d’assouvir sa passion à l’âge de 60 ans, après un petit tour sur un DR 400 à Nancy. « Le lendemain de cette balade, je me suis rendu à Darois et, après une visite médicale, c’était parti. 50 heures de vol plus tard, j’ai obtenu ma licence de pilote privé (PPL pour Private Pilot License). Les qualifications se sont enchaînées, sur des avions plus rapides, à train rentrant… Et, au cours du vol de mise en garde, où l’on est confronté à des incidents, tels la mise en vrille, il m’a été demandé d’effectuer quelques figures de voltige. J’y ai pris goût et, à 63 ans, j’ai été qualifié voltige ». C’était l’année dernière et, depuis, Jean-Marc Chipon multiplie les arabesques dans le ciel.

    Le virus (le bon, pas celui qui nous est tombé sur la tête il y a 16 mois), il l’a attrapé dès son plus jeune âge : « Lorsque j’étais enfant, je me souviens que je réalisais des maquettes d’avion et de fusée avec des cagettes. Je me suis intéressé à la technologie au sens où elle permet aux hommes de faire de belles choses ». Son métier était tout trouvé : il a notamment excellé, comme électrotechnicien, durant pratiquement trois décennies au sein de… l’Armée de l’Air. A Mérignac, près de Bordeaux, puis à la BA 102 à Longvic… là où un certain Antoine de Saint-Exupéry s’est posé à de multiples reprises. Alors qu’à l’époque il regardait décoller les célèbres Jaguar ou Mirage 2000 sur lesquels il intervenait, c’est dorénavant lui qui, dans le cockpit, tient le manche… Et décolle vers de nouveaux horizons : dans la région, mais aussi plus largement car il s’est déjà élancé jusqu’à Bordeaux ou La Rochelle. Et, il y a peu, il a réalisé un périple en ULM Tétras, en plusieurs étapes, afin de survoler des sites qui lui tenaient à cœur, comme les Gorges de l’Ardèche, le Vercors ou encore le Puy de Dôme. Aussi, si comme Jean-Marc Chipon, vous avez des envies de Grand Air, n’hésitez pas, prenez la direction de l’Aéroclub de la Côte-d’Or…

    Camille Gablo