L’été dans les musées !

    Pas de vacances d’été pour le Consortium Museum, maître d’œuvre de cinq expositions présentées aux amateurs d’art et aux touristes. Le Consortium mise sur sa « Sélection Française », et sur un hors frontières grâce à quatre autres expositions remarquables ! Quant au charmant Musée Magnin, il nous incite à un voyage dans le passé prestigieux du 19ème siècle français.

    Autre phare de l’été dijonnais : la remarquable rétrospective de la Mode au 18ème siècle au Musée des Beaux-Arts- dont nous nous sommes fait l’écho à diverses reprises. A l’époque pas de maillots de bain ! Le teint pâle et rosé marquait l’appartenance aux cercles de l’aristocratie ou de la haute-bourgeoisie. Afficher un épiderme hâlé était discriminatoire, car synonyme de travaux dans les champs : la Cour du Roi était à des mille lieues des coqs, monarques absolus des basses-cours de la paysannerie.

    L’esprit du large au Consortium

    Un nouvel accrochage de la collection du Consortium Museum nous est donc actuellement proposé. C’est, là, l’opportunité d’un regard « made in France » que cette « Sélection française », qui se veut panorama des artistes emblématiques de la scène française des années 1970-1980, tels Christian Boltanski, Claude Rutault, Annette Messager !

    Second temps fort de l’été sous les cieux du Consortium, le 1er juillet : Tschabalala Self in « Make Room ». Voilà l’occasion de poser un regard totalement inédit sur le travail de cette jeune artiste afro-américaine née à New York en 1990. Sous l’égide de Franck Gautherot et Seungduk Kim, l’exposition rassemble une quarantaine d’œuvres (peintures, dessins, sculptures, incluant des œuvres jamais proposées au public), réparties dans huit salles du Consortium Museum. Dans la foulée, les visiteurs pourront, avec bonheur, découvrir ou redécouvrir l’immense et décapant Roland Topor, sous l’intitulé judicieusement choisi de « Oh la la ». 25 ans après la mort de Roland Topor (1938-1997), la rétrospective met à l’honneur l’œuvre picturale de cet artiste inclassable, avec un ensemble de peintures et dessins réalisés entre 1965 et 1996. Le Consortium repousse toujours plus loin les frontières, grâce à The Drawing Centre Show, une exposition collective autour du dessin, conviant plus de 60 artistes internationaux.

    Enfin, le Consortium poursuit sa politique de consolidation d’implantation dans le prestigieux vignoble du domaine de la Romanée-Conti avec une exposition des peintures et sculptures naïves de l’américain Austin Eddy : « Sad Landscapes ». Cette nouvelle cuvée résulte de la collaboration entamée vieille de 10 ans entre le Consortium Museum et du Domaine de la Romanée-Conti (à voir dès le 21 juillet).

    Zénith au Musée Magnin

    Le Musée Magnin accueille jusqu’au 18 septembre au Salon Gris (1er étage) une exposition-dossier consacrée au baron Roger Portalis (1841/1912). Cet homme fut à la fois un artiste, un historien de l’art, un bibliophile émérite ainsi qu’un collectionneur passionné à l’instar des Magnin, dont il était l’ami et le parent. Il s’agit là d’une quinzaine d’œuvres, dont le portrait de ce mécène réalisé par le peintre Henri Regnault et prêté par le Musée des Beaux-Arts. Fanny Lallemant-Paulik propose des ateliers de pratique artistique dans les salles du Musée. (Inscription préalable obligatoire par téléphone au 03 80 67 11 10).

    M-F. P