Dijon : Le commerce en tête de gondole

    Après le Covid-19, les commerçants aspiraient fort justement à une belle bouffée d’oxygène. La Ville et la métropole multiplient les actions pour leur donner de l’air. L’élue Nadjoua Belhadef nous en dit plus…

    Après deux années marquées du terrible sceau du Covid-19, les forces vices commerciales de la cité des Ducs ont repris des couleurs. « C’est une très belle saison ! Nous sommes revenus à des chiffres d’avant-Covid. Le secteur de l’hôtellerie-restauration a particulièrement tiré son épingle du jeu mais ce n’est pas le seul. Symbole de ce dynamisme, le taux de vacance à Dijon est de deux fois inférieur à la moyenne nationale ! Une dizaine de commerçants développent également leurs locaux et il faut aussi savoir que de nouveaux concepts commerciaux voient le jour dans la capitale régionale », constate Nadjoua Belhadef, adjointe déléguée au Commerce et à l’Artisanat, insistant sur la complémentarité entre « le cœur gourmand » (la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin) et « le ventre historique » (le centre-ville avec les Halles) : « Le premier Brunch du Village gastronomique de la CIGV fut une véritable réussite dans la cuisine expérientielle avec la présence du chef Nicolas Isnard, qui a des établissements en cœur de ville. Et le Brunch des Halles de Dijon, qui a atteint une moyenne de 430 couverts cette année, reviendra pour sa 8e édition en juin prochain ».

    « Notre volonté est d’accompagner les commerces sur la totalité des 9 quartiers de la ville. Comme on a pu le voir, les deux opérations aux Grésilles ont particulièrement bien fonctionné. Mais le nouveau marché de producteurs locaux organisé place Granville a aussi rencontré un véritable succès et nous réfléchissons à le pérenniser. Dans le cadre du projet d’alimentation durable à l’horizon 2030, avec mon collègue Philippe Lemanceau, nous travaillons à un Label Fait Maison, afin de valoriser l’ensemble de nos producteurs et les circuits courts. Nous prenons à bras de corps les enjeux environnementaux. Ainsi travaillons-nous avec les commerçants sur la logistique urbaine, et notamment la question du dernier kilomètre, ou encore celle de l’habillage des vitrines, notamment la nuit », détaille l’élue dijonnaise, qui tient à rassurer les inconditionnels (et ils sont nombreux) des fêtes de fin d’année : « Noël arrive, la sobriété énergétique sera de mise mais nous ne supprimerons pas la magie. Notre objectif n’est pas de ne pas faire mais de mieux faire… »

    « Le réseau commercial entreprend et la Ville, avec un service commerce de qualité et des agents sur le terrain au contact des professionnels, est à ses côtés. Dijon est ainsi une belle ville, une ville attractive, une ville dynamique où on a envie de vivre ! », met en exergue Nadjoua Belhadef, portant aux nues « la diversité des enseignes sur Dijon et notamment des indépendants ». Non sans préciser aussi que « le centre Dauphine avance » : « Ce grand projet apportera encore plus de flux au centre-ville ! Un flux auquel les touristes participent pleinement. Avec le cœur de ville, le musée des Beaux-Arts, le Consortium et la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, qui fonctionne très bien, Dijon a d’excellents arguments ! »

    Camille Gablo