Réseau de chaleur urbain : Une solution d’avenir

La métropole dijonnaise possède le 3e réseau de chaleur urbain de l’Hexagone… Long de 120 km, celui-ci ne dessert pas moins de 230 bâtiments publics et quelque 60 000 logements.

Quel est le point commun entre le CHU, le campus universitaire, les piscines du Carrousel et Olympique, le siège du Département de la Côte d’Or, le stade Gaston-Gérard, la Vapeur, nombre de collèges, la Fontaine d’Ouche ou encore des quartiers récents comme Hyacinthe-Vincent ou Heudelet 26… ? Ils sont tous reliés au réseau de chaleur urbain de la métropole dijonnaise. 

 

Et la liste est loin d’être exhaustive puisqu’il connecte désormais 230 bâtiments municipaux : « Entre 2010 et aujourd’hui, nous sommes passés de quelques km à 120 km de réseaux », se félicite le vice-président de Dijon Métropole délégué à la transition écologique, aux déchets, aux énergies renouvelables et aux réseaux, Jean-Patrick Masson, avant d’annoncer : « Dans les 10 ans qui viennent, nous devrions augmenter de 40 à 50% les réseaux et, de facto, le nombre de logements et de bâtiments tertiaires desservis ».

Rappelons que les équipements qui en bénéficient n’ont plus besoin de moyens de chauffage fossile et sont passés aux énergies renouvelables à hauteur de 72%. L’utilisation du bois-énergie local et le raccordement à l’Unité de valorisation énergique (UVE) permettent ainsi d’éviter l’émission de 50 000 tonnes de CO² par an, soit l’équivalent des émissions d’environ 20 000 véhicules dans la métropole. C’est dire le rôle essentiel joué par ce réseau dans la décarbonation du territoire mais aussi pour la qualité de l’air !

Baisse des factures énergétiques

Et sa répercussion sur les factures énergétiques des habitants des immeubles connectés ne passe pas inaperçue. Ajoutons à leur baisse le fait qu’il « participe à la régulation tarifaire », comme l’explique également Jean-Patrick Masson : « Comme nous sommes à 72% d’énergie renouvelable dont on maîtrise le prix, seuls les 28% de gaz complémentaires ont subi l’augmentation durant la crise. Nous avons minoré les impacts pour les habitants. C’est ainsi que nous pouvons être moins dépendants des fluctuations mondiales du prix de l’énergie ! »

Ce réseau s’est considérablement développé au moment de l’avènement des Lignes 1 et 2 du tramway, la métropole ayant profité de l’opportunité des travaux. Comme une Ligne T3 est dans les tuyaux, l’extension de ce réseau qui apporte sa pierre à la lutte contre le réchauffement climatique a tout pour être mise sur les rails… Pardon sous les rails !

Xavier Grizot