« En finir avec les myosotis… », tel est le titre du 5e ouvrage de Georges Maglica. André Malraux aurait dégusté cette plongée dans la condition humaine…
Dans son recueil de poèmes paru en 2019, « Poussières de Ciel… et d’ailleurs » Georges Maglica citait Albert Camus évoquant l’un des héros d’Homère : « Il faut imaginer Sisyphe heureux ». Là, dans son nouveau roman, il se plaît à coucher sous sa plume Descartes : « Larvatus Prodeo », autrement dit « j’avance masqué ». C’est dire si son 5e ouvrage, « En finir avec les Myosotis (1) » que l’ancien adjoint aux finances de François Rebsamen – nous n’étions pas si loin des mathématiques de Descartes –, vient de publier, représente, une véritable odyssée personnelle.
Les myosotis et leurs petites fleurs bleues ne sont-ils pas le symbole du souvenir ! Pour la petite histoire, qui ne déplaira pas à cet auteur qui a inscrit son nom en lettres capitales dans l’Education nationale et dans la cité des Ducs – il a notamment excellé comme proviseur à Autun et à Dijon avant de prendre des responsabilités académiques –, le myosotis tient son nom d’une légende médiévale. Un chevalier marchait le long d’une rivière avec sa dame. Il se pencha pour lui cueillir une jolie petite fleur bleue, mais sa lourde armure lui fit perdre l’équilibre et il chuta dans le courant. Avant de couler, il lança la fleur à sa dame en criant « ne m’oubliez pas » !
Une chose est sûre, dans cet ouvrage que vous n’êtes pas prêt d’oublier, les armures ne sont pas au rendez-vous et les personnages sont mis à nu, avec une profondeur rare, Georges Maglica n’ayant pas son pareil pour sonder l’âme humaine et ses mystères. Vous vous laisserez, comme nous, entraîner dans les pas, pas toujours droits, de JP, son personnage principal, un « garçon intelligent bousillé par la vie ». C’est, en réalité, une quête du moi, et notamment du moi profond, que nous propose l’auteur dijonnais… Une Odyssée humaine !
Xavier Grizot
(1) Editions Le Pythagore, à découvrir dans toutes les librairies





