Corinne Spellat, l’engagement au cœur

Titulaire dun Master de psychologie et dun Diplôme dEtat en économie sociale et familiale, Corinne Spellat a toujours voulu exercer « un métier passion », qui lui permette dagir pour les autres. Après un début de carrière de travailleur social au Centre communal d’action sociale de Quetigny, puis un passage au service des tutelles de lUDAF de Dijon, elle sintéresse dès 2009 à lunivers des services à la personne, en tant quassistante dagence dabord, puis directrice dagence pour le groupe ONET, ce qui la conduite naturellement à créer sa propre structure en 2013, sous lenseigne ADS 21. Elle voit là lopportunité de sinvestir encore plus dans le domaine qui la passionne : laccompagnement du grand âge.

Epouse et maman dun garçon de neuf ans, cest une femme accomplie qui œuvre au sein de son entreprise située 22 rue Audra à Dijon.

Chef dentreprise à l’écoute de ses salariés, elle leur dispense des formations tournées vers la personne âgée et/ou handicapée, sa prise en charge, la maladie dAlzheimer et les démences précoces et séniles, et bien sûrla fin de vie. Son credo : « Faire que les personnes vivent le mieux et le plus longtemps possible à leur domicile. Cest un facteur de stabilité émotionnelle et psychologique reconnu ».

« Une politique sociale »

Sur son métier, elle confie avoir conscience d’être au carrefour de lhumain, du social, et des impératifs entrepreneuriaux. Très à l’écoute des familles, elle tient, dès que son agenda le lui permet, à effectuer elle-même des visites à domicile, ne boudant pas son plaisir de rencontrer directement sa clientèle, quelle qualifie plutôt de « bénéficiaires ». Malheureusement, la crise Covid a espacé ces moments, mais elle lui a fait découvrir une facette supplémentaire de sa profession : l’élaboration et la mise en place de protocoles pour le déroulement des interventions au domicile des particuliers en toute sécurité sanitaire.

Une des principales difficultés de la profession, cest sans doute celle du recrutement. Les aides à domicile professionnelles manquent. La faute à des métiers encore sous-évalués et à des rémunérations trop peu attrayantes. « Il y aura forcément une grande réforme dans notre pays, pour mieux prendre en compte la perte dautonomie » glisse Corinne Spellat, avec lenvie manifeste de participer au grand débat de société qui sannonce.

Animée de convictions fortes, elle était présente sur une liste aux dernières élections municipales à Dijon. Si elle nest pas membre dun parti politique, elle est liée dune amitié forte à l’élu Laurent Bourguignat : « Nous réfléchissons ensemble à des innovations. Je suis heureuse dapporter mes compétences et une connaissance du terrain dijonnais pour développer une politique sociale plus, efficace, vraiment utile. Les solidarités de proximité, dans une ville, cest incontournable ». Une femme engagée et captivante qui méritait bien de faire partie de nos portraits en lien avec la Journée internationale de la Femme du 8 mars