Maurice Thiney : l’aventure dans le sang

Maurice Thiney est un aventurier, explorateur et triathlète côte-d’orien de 80 ans, il a voyagé dans d’innombrables contrées tout autour du globe et rencontré maintes tribus et populations indigènes, aussi énigmatiques et singulières soient-elles.

Depuis son plus jeune âge, Maurice Thiney entretient une relation des plus proches avec la nature et la rencontre de l’autre. Plus les gens sont loin, plus ils l’attirent. Il nous confie qu’à ses débuts, il était plutôt du genre frivole concernant ses expéditions, mais au fil du temps, il est devenu un véritable explorateur, travaillant rigoureusement en amont de ses futurs voyages.

L’octogénaire apprécie le goût du risque. Il s’est trouvé de nombreuses fois dans des conditions très difficiles comme lors de ses expéditions en Nouvelle-Guinée à la rencontre des Papous, ou encore dans la région du Ladakh et du Cachemire en Inde. « Je cherche les conditions difficiles pour peut-être mieux me découvrir. »

Ce n’est pas tout, en plus d’explorations dans l’Himalaya, en Sibérie, à Madagascar, en Ethiopie, au Kirghizstan…, Maurice Thiney enchaîne les triathlons européens et mondiaux, le dernier en date, championnat mondial à Rotterdam où il est arrivé 6ème.

Les expéditions et le sport sont pures passions pour l’aventurier, c’est une philosophie !

Un trait d’union dans l’Histoire

Maurice Thiney, pour qui la vie est éphémère, il souhaite la vivre à fond et regarde vers l’avant. Il incite les seniors à voyager, à entrer dans la jungle amazonienne, à visiter l’Himalaya, à se rendre au Danakil (Ethiopie), précisant que contrairement à lui, mieux vaut rester dans la limite du raisonnable.

Même s’il compte presque trente pays dans son carnet de voyage, c’est paradoxalement avec frustration qu’il se voit accomplir ses futures expéditions. En effet, il confie le sentiment « de ne pas avoir vu grand-chose » comme sur la multitude d’îlots en Indonésie et aux Philippines. Et pourtant, c’est en voyageant que l’on apprend le plus et que l’on se rend compte que « les gens du pôle nord n’ont rien à voir avec ceux d’Ethiopie ».

Le virtuose de l’aventure explique qu’il fait partie de la société des explorateurs français et a reçu le prix mondial 2010 d’exploration des contrées oubliées et de paix dans le monde. Cependant, il ne cherche pas la gloire mais plutôt à « vivre sa vie ». D’ailleurs, il la partage lors de conférences, au travers de livres comme L’aventure à bras-le-corps (2006) ou bien de films : Maurice Thiney ou la fureur de vivre. De même, il se dit « ambassadeur des jeunes », qu’il provoque parfois avec amusement. Une vie de partage donc, qu’il souhaite… partager.

C’est en lui souhaitant bon courage pour la suite de ses aventures, que l’on attend désormais avec impatience Maurice Thiney aux championnats du monde de triathlon 2022 au Qatar.

Caroline Vasseur