Des gentlemen… de rose vêtus !

Le rugby n’offre pas que… des caramels. Bien au contraire ! Lors de l’accueil du RC Narbonne, le samedi 24 octobre prochain, le Stade dijonnais apportera sa pierre à l’opération Octobre rose destinée à battre le fléau du cancer du sein.

Même si les entraîneurs ont coutume de dire aux joueurs que s’ils cèdent à la facilité ils sont tout de suite sanctionnés, nous allons le faire pour le coup d’envoi de cet article sur le Stade Dijonnais. Et ce, en engageant avec l’un des adages anglais les plus célèbres : « Le rugby est un sport de gentlemen joué par des voyous… » Rassurez-vous, c’était pour définir l’univers de l’Ovalie au XXe siècle. A une époque où, comme le rappellent régulièrement des grands joueurs dijonnais que nous ne citerons pas (mais ils se reconnaîtront), « ça chatouillait en mêlée ». Un euphémisme… Il n’empêche, quels que soient les coups (bas ou hauts… les plaquages n’étaient pas les mêmes !), l’affrontement s’achevait au coup de sifflet final… et les guerriers au grand cœur se retrouvaient à l’occasion de la sacro-sainte 3e mi-temps. C’est dans l’ADN du rugby et c’est tant mieux… !

Mais le côté « gentlemen » n’apparaît pas qu’à la buvette (pour l’instant fermée malheureusement, Covid-19 oblige) ou bien lors de la haie d’honneur effectuée à la fin des matches. Pour preuve, les « gentlemen » du club présidé par Philippe Verney seront… de rose vêtus avant le début du match à domicile contre le RC Narbonne. Le samedi 24 octobre à 19 heures à Bourillot, ce bras de fer contre l’un des grands noms de Nationale sera l’occasion pour les Stadistes de prendre toute leur part à Octobre Rose. Ils n’ont pas botté en touche et se sont inscrits dans cette opération destinée – comme tout un chacun le sait désormais puisque c’est tout de même la 27e campagne –, à la sensibilisation précoce mais également au soutien à la recherche dans la lutte contre le cancer du sein.

Pas que des… caramels

Le cancer qui est, rappelons-le le plus répandu chez les femmes (près de 60 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2017 à l’échelle nationale pour 11 000 décès la même année !). Des représentant du Comité départemental de la Ligue contre le Cancer donneront le coup d’envoi de ce match pas comme les autres…

Ce n’est pas la première association de santé publique avec laquelle le Stade dijonnais noue des relations. Lors de la précédente saison, il a, en effet, épaulé (et pas que physiquement s’entend !) l’ARGAD (Association de recherche en génétique et d'accompagnement des familles et professionnels de Dijon-Bourgogne) de l’hôpital d’enfants de Dijon. Une collecte de jouets a été lancée et a connu le succès. Comme quoi, dans le rugby, on n’offre pas que des… caramels ! Les joueurs se sont ensuite rendus au chevet des enfants pour leur livrer ces présents. Les sourires étaient, vous vous en doutez, de la partie.

Les initiatives sur le terrain social sont également multiples. Un seul exemple pour ne pas être trop long : l’accueil des jeunes des quartiers en initiation rugby dans les installations du stade Bourillot à l’initiative du demi de mêlée Romain Kusiolek.

Voilà quelques exemples qui illustrent le fait que le rugby reste décidément un sport où les valeurs sont fortes. Le Stade dijonnais a, en tout cas, fait sienne cette maxime de l’ancien international français Pierre Albaladejo : « C’est un jeu qui interdit le je ! » Au titre du nous… nous ne pouvons que lui dire : « Merci ! »

Camille Gablo