Depuis 11 ans et l’entrée, en 2007, de l’Italie dans le tournoi rugbystique des Six nations le challenge Garibaldi est décerné au vainqueur de la rencontre entre les équipes italiennes et françaises .La sanction pacifique d’une compétition sportive.
Pourtant le patriote italien symbolise aux yeux des Dijonnais et de beaucoup de Français le sauveur de la capitale bourguignonne et le seul général à avoir, avec ses fils Ricciotti et Menotti, vaincu les troupes prussiennes durant la guerre de 1870/71 à la tête d’une armée internationale composée de Savoyards, de Niçois, de Polonais, de Hongrois, d’Espagnols, d’Américains et surtout d’Italiens qui pris le nom d’armée des Vosges.
Au gré des tonalités politiques, Garibaldi est l’objet depuis 150 ans d’âpres querelles qui paraissent surannées. Victor Hugo prendra avec panache sa défense : « De toutes les puissances d’Europe aucune ne s’est levée pour défendre cette France qui, tant de fois, avait fait sienne la cause de l’Europe, pas un roi, pas un Etat, personne… Un homme est intervenu, seul, Garibaldi ».
Sa statue sera à Dijon tour à tour érigée, attaquée et finalement fondue par le gouvernement de Vichy.
Pour le centenaire de l’unité italienne de 16 septembre 1961, le sculpteur romain Vittorio Macoratti réalise un buste que l’on peut voir aujourd’hui scellé au milieu du trompe l’oeil qui décor l’angle des rue Jean-Jacques Rousseau et Auguste Comte .
Modeste témoignage de Dijon à un acte héroïque que Ricciotti Garibaldi réitérera en août 1914, en demandant à nouveau à s’engager à l’âge de 67 ans dans l’armée française.
P. P