David Holston : un Américain à Dijon

Le meneur américain de la JDA David Holston entame sa quatrième année comme basketteur professionnel à Dijon. Il nous parle de son acclimatation à la région et donne des nouvelles de sa carrière.

Dijon l’Hebdo : Vous êtes satisfait de votre vie dijonnaise ?

David Holston :« Oui, très. C’est une ville où on circule facilement, on peut jongler entre travail et loisirs sans problème, la vie y est vraiment agréable. »

DLH : Quelles surprises vous aviez eues en découvrant Dijon il y a 3 ans ?

D. H : « J’arrivais de Detroit aux Etats-Unis et j’étais persuadé de trouver une sorte de village minuscule, avec des ruelles sombres, froides et où il n’y a rien à faire… J’ai été très agréablement surpris ! D’abord j’ai trouvé la ville ravissante avec des grandes places lumineuses et des petites maisons anciennes comme dans le quartier des antiquaires ; et puis les gens sont très sympas. »

DLH : C’est difficile de mener une vie à un endroit où on n’a pas la moindre attache et quand l’essentiel de ses journées est consacré à un sport ?

D. H :« Ce qui est difficile, c’est de vivre loin de sa famille. Pour le reste ça va, j’ai 4 coéquipiers américains donc ça permet de ne pas se sentir seul et puis on est assez libres en dehors des heures d’entraînements. La langue peut être une barrière par contre, moi je n’apprends pas le français, je trouve ça trop difficile. »

DLH : Qu’est ce que vous faites en dehors du basket ?

D. H :« J’aime faire du shopping à la Toison d’Or et tester de nouveaux restaurants car j’adore la cuisine française, La Bourgogne et Chez Septime ont ma préférence. J’aime aussi me balader dans les environs, visiter et justement ce qui est bien avec mon métier c’est qu’on voyage souvent, en France mais aussi dans le reste de l’Europe. »

DLH : Où en êtes-vous de votre carrière ? Vous avez 32 ans, c’est un âge avancé pour un basketteur ?

D. H :« Un peu, mais comme je ne fais pas partie des plus costauds, je peux jouer plus longtemps, mon physique supporte plus d’années de sport intensif donc je pense pouvoir faire encore 5 ans de basket professionnel. »

DLH : Vous êtes content de votre début de saison ?

D. H :« Oui, on a fait un bon démarrage, nous avons gagné les4premiers matchs. Et puis l’équipe est soudée, il n’y a pas deux groupes séparés comme il y a parfois entre joueurs français et joueurs américains, il y a une très bonne entente. Nous sommes en pleine Champions League et Coupe d’Europe, donc l’actualité est stimulante. »

DLH :Il y a une grande différence entre pratiquer le basket en France et aux Etats-Unis ?

D. H : « La NBA a le plus haut niveau mondial et de loin mais sinon ça n’est pas tellement différent. La France a bon niveau aussi et un jeu tout aussi rapide. Elle est dans le top 3 en Europe, après l’Espagne, la Russie et égalité avec l’Allemagne, c’est donc très intéressant de jouer ici. La manière de pratiquer est à peu près la même partout et d’ailleurs on a souvent des entraîneurs étrangers. Par contre aux Etats-Unis il y a plus d’engouement, je me rends bien compte qu’en France on préfère le foot… »

DLH :Qu’est-ce que vous aimeriez faire après le basket ?

D. H :« Je ne sais pas bien, peut-être devenir entraîneur pour les jeunes et puis j’aime beaucoup les voitures alors pourquoi pas une activité autour de la réparation et la vente. En tout cas, ce sera aux Etats-Unis pour être à nouveau près de ma famille. »

DLH :Et qu’est ce qui vous manquera ?

D. H :« Les petits déjeuners à la française. Peu de temps après mon arrivée à Dijon, un coéquipier avait amené un matin des croissants et des pains au chocolat, j’avais trouvé ça étrange d’abord et puis j’ai adoré. »

Propos recueillis par Caroline Cauwe