L’homme est posé et souriant, mesuré. Chaque mot est pesé au trébuchet d’une riche carrière professionnelle et d’une vie consacrées à la santé de ses concitoyens, en Afrique du Nord d’abord puis dans le grand quart nord-est de la France.
Le docteur Ouvrard , médecin du travail, ergonome, chargé de sécurité, intervenant en prévention des risques professionnels, et consultant, a débuté sa carrière à Rabat il y a bientôt 50 ans comme assistant du chef de service de pneumo-phtisiologie et d’allergologie à l’Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, puis comme médecin du Travail, chef de l’hôpital des Mines à Oujda, chargé de la prévention de la silicose auprès de la société des Charbonnages Nord-Africains .
C’est peut dire que Christian Ouvrard s’est toujours soucié de traiter, de soigner et de dépister les maladies chroniques se développant dans les contextes professionnels.
Au point qu’il est encore aujourd’hui sollicité partout en France, en Afrique et en Europe pour dispenser ses conseils, des formations et proposer des solutions adaptées aux nouveaux risques contemporains que sont les risques chimiques et cancérogènes, le stress, les lombalgies et les risques alcooliques…
Ergonome reconnu et réputé il nourrit sa pratique et puise son savoir dans sa riche expériences de médecin du travail au service de PSA pendant 30 ans et sa parfaite connaissance des diverses sciences du comportement humain (physiologie, psychologie, sociologie, économie, management ) pour les mettre au service des personnes, de leur santé et de leur efficacité au travail le plus longtemps possible.
Car Christian Ouvrard, qui jouit pleinement de son temps libre de retraité huit mois de l’année continue à travailler un bon tiers de l’année par passion d’aider, d’être utile et de transmettre.
A-t-il jamais envisagé de lever le pied ? Pour l’heure il n’y pense guère. Et lorsqu’il en prendra la décision ce sera probablement pour livrer sur la page les enseignements d’une vie consacrée à l’épanouissement au travail de ses concitoyens .
Une manière sereine et humaniste de montrer que le travail reste structurant et de répondre, à sa façon, aux conséquences de l’avènement de ces « sociétés liquides » si bien décrites par Sygmunt Bauman et caractérisées par la précarisation des modes de vie au travail, et l’incertitude pour l’avenir qui tenaille les individus.
P. P