À 27 ans, le Dijonnais Nathan Sologny publie un livre sur le pays où il a vécu et dont il est tombé amoureux, la Côte d’Ivoire, avant de repartir vers d’autres horizons.
Après une scolarité au collège et lycée Montchapet puis à la fac d’économie de Dijon, Nathan se spécialise dans les pays en développement et travaille à Genève au sein de l’ONG indienne Cuts. Avec elle, il part en mission en Zambie, au Népal et au Burkina Faso mais déplore le décalage entre leur environnement dans des conditions privilégiées, et le terrain. Il s’inscrit donc au SCD (Service de Coopération au Développement), et en 2015 s’envole vers la Côte d’Ivoire pour 6 mois de Service Civique.
En plus de faire connaissance avec un pays peu touristique, ce séjour lui permet de découvrir une autre manière de voyager. Il a des mois devant lui et peut ainsi se fondre dans la masse, évoluer avec les Ivoiriens et découvrir en profondeur chaque endroit visité.
Décidé à se rendre plus utile encore et à creuser sa connaissance du pays, il prolonge son séjour d’une année supplémentaire grâce à un VSI (Volontariat de Solidarité Internationale), et travaille au sein d’un ONG pour lutter contre le travail des enfants grâce à de nouvelles infrastructures scolaires et à la formation sur l’agriculture durable du cacao. Nathan assure ce deuxième volet.
C’est à ce moment-là que la maison d’édition Nanika lui propose de prendre en charge la rédaction d’un livre sur la Côte d’Ivoire. Avec la collection « Quelque chose de… », cette maison se distingue des guides de voyages en proposant non pas des bonnes adresses mais un panorama complet de la culture du pays : musique, histoire, coutumes ou mœurs, permettent aux futurs voyageurs d’avoir une vitrine sociologique du pays qu’ils vont visiter. Nathan, qui avait justement pensé écrire un guide qui sorte du lot et qui a toujours aimé écrire, se met au travail durant 8 mois, et Quelque chose de Côte d’Ivoireest publié fin mars 2018.
« L’économie est toujours mon métier mais si je pouvais, comme Sylvain Tesson par exemple, faire que l’écriture me permette de voyager et que voyager me permette d’écrire ça serait comme un rêve ». Une passion du voyage qu’il a depuis longtemps puisqu’avec ses copains de toujours, le dijonnais avait parcouru l’Europe de l’est en train à 19 ans, puis l’Écosse à vélo l’année suivante. Mais malgré son goût du lointain, Nathan a besoin de ses amis de collège comme il a besoin de Dijon, où il retourne donc dès que possible.
Le 11 juin prochain, Nathan débutera un voyage jusqu’au nord de la Norvège… à vélo ! Via la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark, Nathan estime à environ 3 mois son trajet aller mais n’a aucune idée de quand ni comment se déroulera le retour…
Cette expédition fera également l’objet d’un livre, qui se veut être un éloge du voyage lent, à contre-emploi du tourisme d’aujourd’hui. Un voyage itinérant, sans circuit vraiment précis et avec son appareil photo comme seul compagnon.
Caroline Cauwe