Vous êtes plutôt robe ou short ?

    Dieu, que la mode n’est pas toujours folichonne-folichonne ! On dirait que l’été s’acharne à copier les couleurs d’un automne avancé : marron, beige, blanc cassé et vert kaki. Quant à certaines robes, elles arrivent aux chevilles et donnent à penser que nous sommes pensionnaires au Couvent des Oiseaux. Renvoyons certains stylistes au coin, avec un bonnet d’âne qui aura au moins la vertu de les protéger de l’insolation. Certes, l’actualité ne se confond pas avec un joli diaporama, mais nul n’est obligé d’en rajouter. En revanche, les pantacourts ont bien meilleure mine : ils affichent des couleurs gourmandes. Mais, revenons aux robes : peu sont ajustées, peu marquent la taille ; et de nombreux modèles sont conçus pour être portés grand large. Voila qui est dangereux en diable, car on peut ainsi se taper macaron sur macaron ou glace sur sorbet, puis accuser au final de l’été 10 kilos supplémentaires, et on entrera toujours dans ces robes qui auront le mérite d’être des cache-misères ou mieux des cache-kilos…

     

    Dès l’hiver dernier, le short était mode. Très mode. On le portait avec de gros collants qui, finalement, escamotaient les défauts du galbe des gambettes. C’était-là l’un des bienfaits des intempéries. Alors, rien d’étonnant au fait de constater (de déplorer !) la prolifération de shorts estivaux dans Dijon intra muros. L’objectivité est de dire qu’ils sont portés avec plus ou moins d’élégance. Personne ne résiste à la vague qui, parfois, n’occupe pas plus de surface qu’une petite culotte, voire moins : l’affaire est carrément dramatique, quand une ménagère de 70 kilos et plus n’hésite pas à exposer urbi et orbi un jeu de jambes que ne revendiquerait pas une descendante en ligne directe de Marlène Dietrich. Bien entendu, le wokisme fait des émules dans les rangs de très jeunes adolescentes qui, en dépit d’une surcharge pondérale, ont décidé la parité avec les Top modèles de Jean-Paul Gaultier, se fichant allégrement du qu’en-dira-t-on.

    Pour certains hommes très jeunes, qu’ils soient cadres ou pas, le short est en passe de devenir au boulot synonyme de costard : désormais, il n’est plus rare d’apercevoir un bout d’une cuisse qui se croyait bien à l’abri d’un bureau… L’été se fait sans vergogne la peau du costard-cravate. A quand les Marcel derrière le comptoir d’une banque ?

    M-F. P