Le T-shirt répond aux exigences des lois d’un marché tablant sur le slogan snobinard, ou sur l’adhésion à un club de foot, à une marque de bière au communautarisme ou bien encore sur l’appartenance à l’atelier posthume de Andy Warhol…
Le T-shirt peut aussi bien coûter 3 euros 6 sous que 400 euros quand il est doté d’une griffe d’une grande marque. Dans ce dernier cas, c’est la griffe qui fait tout, même s’il faut se dévêtir pour qu’autrui puisse se rendre compte que ce bout de coton révèle votre académie et votre surface financière ! Vous saisissez ? Un T-shirt chic-choc vaut plus qu’un RIB à la banque Palatine. Comme toute vêture, le T-shirt flirte parfois avec l’humour, l’originalité. Ou – oui et c’est tristounet – avec la vulgarité. Rien ne bloque la colonisation de nos pectoraux par ce condottiere de T-shirt : certains petits artisans ont eu l’idée de proposer à leurs clients d’imprimer leur portrait ou leur nom. Vous me direz que ça permet peut-être de passer la douane à Roissy sans montrer son passeport !
Comme la mode de cet été est au très-très long ou au plus court que court : il arrive donc que les damoiselles de nos temps modernes mettent un T-shirt en lieu et place d’une robe. Effet garanti !
M-F. P
