Exposition temporaire au MBA : De la haute couture artistique !

    Du 13 mai au 22 août, le musée des Beaux-Arts de Dijon revêt de nouveaux atours avec une exposition temporaire intitulée : « A la mode, l’art de paraître au XVIIIe siècle ». Une exposition qui s’apparente à de la haute couture… artistique !

    « Le style est le vêtement de la pensée », écrivait Sénèque, ce philosophe, dramaturge mais aussi homme d’État, dont le savoir (et pas que stoïcien !) a traversé les siècles. Vous penserez peut être, qui sait, à celui qui fut conseiller de Caligula mais aussi de Néron si vous vous rendez au musée des Beaux-Arts à partir du 13 mai. Car ce temple de la culture dijonnaise présente une exposition temporaire consacrée à la thématique de la mode et du costume dans la peinture au XVIIIe siècle. Une première dans la Cité des Ducs, prenant la forme d’une confrontation de pièces de textile à des œuvres, des objets et des arts graphiques. Et celle-ci place les projecteurs sur le siècle des Lumières, période propice au déploiement des idées de Liberté, d’Égalité et de Fraternité mais aussi période où naquit la mode, inhérente la genèse de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée. « Cette confrontation d’œuvres picturales avec des costumes permet d’explorer de nouvelles mises en scène du corps, entre l’exigence sociale et les caprices du goût. Le partenariat avec le musée de la Mode de la Ville de Paris permet, quant à lui, une présentation particulièrement exceptionnelle, du fait de la rareté, préciosité, et fragilité des matériaux, de nombreux accessoires dont certains spécialement restaurés pour l’occasion », souligne la direction du MBA.

    Réunissant plus de 140 objets du XVIIIe, issus des plus grands musées textiles (palais Galliera, musée des Tissus de Lyon, musée de la Toile de Jouy, musée de la Chemiserie et de l’Élégance masculine d’Argenton…) et de Beaux-Arts (Louvre, Château de Versailles, Nantes…), cette exposition vous plongera dans quatre univers différents : l’accélération des phénomènes de mode, les peintres comme acteurs de « la fabrique de la mode », les « fantaisies d’artistes » et les vêtements devenus iconiques ainsi que « l’histoire du négligé-déshabillé ». Une ultime partie qui porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire féminin – mais aussi masculin. De la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Vous voyez, nous n’étions pas si loin de Sénèque…

    Camille Gablo

     

    Musée des Beaux-Arts

    Place de la Sainte-Chapelle. Dijon

    musees.dijon.fr

    Entrée libre

    © : Musée des Beaux-Arts de Dijon / François Jay