En partenariat avec l’INRAE et dans le cadre de la stratégie ProDij pour une alimentation durable, la métropole et la Ville de Dijon ont développé le programme « Chouette Cantine ». Objectifs : faire des écoliers dijonnais des acteurs de leur alimentation… et réduire l’empreinte carbone.
Qu’as-tu mangé aujourd’hui ? C’était bon ?… Combien de parents posent ces questions à leur enfant lorsqu’ils le récupèrent le soir à la sortie de l’école ! A Dijon, on pourrait en ajouter d’autres désormais : d’où proviennent les produits qui étaient à ton menu ? Ou encore : Ton menu était-il bon pour ta santé ?… J’admets : cela peut paraître long chaque soir mais c’est, selon la formule de Rabelais, la « substantifique moelle » du projet Chouette Cantine porté par la métropole de Dijon dans le cadre de sa stratégie de « mieux manger-mieux produire » appelée désormais ProDii. Education au goût et développement d’une alimentation saine sont les deux ingrédients majeurs de cette action inscrite, à l’origine, dans le Territoire d’Innovation de Grande Ambition (TIGA) « Alimentation durable à l’horizon 2030 ».
Dorénavant baptisée ProDij, cette politique a pour but d’améliorer l’alimentation tout en préservant les sols, en développant une agriculture de proximité et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Il faut savoir que l’alimentation est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre d’un habitant de la métropole ! Et les 8 000 repas préparés chaque jour par la Cuisine centrale de la métropole à destination de nos chères têtes blondes ou brunes en profitent pleinement…
« Un cercle vertueux »
« Chouette Cuisine émane d’une étude scientifique menée en partenariat avec l’INRAE sur l’appréciation des menus par les enfants pour l’aspect gustatif. Mais l’objectif était de mesurer l’impact carbone des menus. Après cette expérimentation, nous sommes en train de généraliser cette opération sur les 47 restaurants scolaires de Dijon », détaille l’adjoint délégué à l’éducation, la restauration scolaire bio et locale et aux solidarités, Franck Lehenoff, tout en mettant en exergue : « L’idée est que les enfants passent du statut de consommateurs à celui d’acteurs de leur alimentation. Les produits qu’ils consomment sont issus de l’agriculture biologique et cela permet aussi une juste rémunération des producteurs locaux.
C’est un cercle vertueux. Et le tout sans augmenter le prix des repas pour les familles, toujours basé sur le taux d’effort : de 56 c pour les familles aux revenus les plus modestes à 7,50 € pour celles qui ont ceux les plus confortables. Mais je tiens à rappeler que le coût réel du menu est de 14€. Nous sommes une des villes en France ayant l’un des coûts réels du repas le plus élevé. La différence est évidemment prise en charge par la Ville ».
Pour la réduction de l’empreinte carbone, nous pourrions ajouter à cette initiative la lutte contre le gaspillage alimentaire (54% de réduction depuis 2017 dans les cantines scolaires), la mise en place chaque semaine de 2 menus végétariens à base de légumineuses… mais nous pourrions rapidement tomber dans un inventaire à la Pré… vert !
Xavier Grizot





