Parmi les grands chantiers de ce mandat, figurait la requalification de la rue Monge et de la place Bossuet, nouvel axe structurant de Dijon entre la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin et le cœur de ville. Depuis le début de l’année, les travaux sont lancés pour qu’en septembre ce secteur connaisse une deuxième jeunesse.
La rue Monge et la place Bossuet vont connaître une véritable renaissance. Nous pourrions parler de métamorphose, selon la rhétorique à la mode dans la cité des Ducs, comme nous avons pu, le constater avec le musée des Beaux-Arts. Cependant, eu égard à la proximité avec la place Émile-Zola, qui, précédemment, s’appelait place du Morimont (provenant du latin mori mundo « mourir au monde »), nous préférons écrire que cet axe emblématique de Dijon va… renaître au monde. Les travaux battent leur plein depuis le début de l’année afin que ce secteur qui relie désormais la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin et le cœur de ville fasse peau neuve.
Comme la municipalité s’y était engagée dans son programme « Dijon c’est capitale », l’objectif est de « réaménager la rue Monge et végétaliser la place Bossuet », afin, à la fois, de faire de la capitale régionale une ville encore plus douce à vivre mais aussi de lutter contre le changement climatique. Après la désimperméabilisation de la place Bossuet, quelque 70 arbres seront plantés. Les trottoirs seront élargis, afin de favoriser les déplacements doux (piétons et cycles), ce qui n’empêchera pas la poursuite de la circulation des bus et des véhicules. L’accessibilité au parking Dauphine sera facilitée (dans le même temps, 27 places de stationnement seront supprimées).
Une métamorphose urbaine
Tout en œuvrant à un environnement apaisé, la Ville confère une nouvelle vie à cet axe, sur lequel, rappelons-le, s’implantera au mois d’octobre le siège de l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV) qui investira l’Hôtel Bouchu d’Esterno rénové lui aussi.
Un axe sur lequel le flux hebdomadaire de piétons a déjà connu une hausse sensible entre 2022 et 2023 : celui-ci est en effet passé de 35 000 à 40 000, soit une augmentation de 12,5%. Ajoutons, dans le domaine des chiffres, que les montées hebdomadaires de la station tram Monge CIGV s’élèvent à 70 000 en moyenne.
Après les travaux qui battent leur plein actuellement, tout porte à croire que ce dynamisme va s’accentuer. Si bien que les cellules commerciales, dont le nombre s’élève à 118 (plus de 40% d’entre elles sont des cafés, hôtels et restaurants), devraient profiter de la requalification de ce secteur en pleine mutation. Dans notre prochain numéro, nous donnerons la parole à nombre de ces professionnels… qui espèrent, sans conteste, que cet axe puisse être, dès la rentrée prochaine, dégusté… sans modération aucune !
Xavier Grizot