Chevreul-Parc : Un quartier royal

En multipliant les événements attractifs et festifs mais aussi en subventionnant les unions commerciales, la Ville de Dijon est aux côtés de ses commerçants et artisans… de l’ensemble de ses quartiers. Pour l’adjointe Nadjoua Belhadef, ce soutien aux acteurs de proximité est essentiel. Elle entend aussi les promouvoir à travers des focus particuliers que vous retrouverez chaque mois dans nos colonnes. Pour ce 3e opus, place au quartier Chevreul-Parc… Un quartier royal à plus d’un titre !

Même si nous avons la République au cœur, vous nous pardonnerez de qualifier ce quartier de… royal ! Il faut dire que Louis XIV se plut, en 1683, à décrire les principales allées de ce quartier comme « les plus belles de son royaume ». Nous voulons bien évidemment parler des allées du Parc, dont la genèse remonte à 1672, lorsque les édiles de la Cité des Ducs décidèrent de créer une avenue allant de la place Saint-Pierre (actuelle place Wilson) jusqu’au parc de la Colombière. Ce jardin à la française que l’on doit, quant à lui, au fils du Prince de Condé et gouverneur de la Bourgogne, le duc d’Enghien. Enfin celui-ci confia la réalisation à un disciple de Le Nôtre, jardinier de Versailles, Antoine de Maerle.

L’histoire ne dit pas si le Roi Soleil, plutôt avare de compliments en province, avait eu cette formule, eu égard à l’appellation que portait cette avenue avant la Révolution : elle s’appelait en effet « Cours La Reine ».

Mais une chose est sûre, ce fut l’avènement et du Parc (particulièrement fréquenté par les Dijonnais dès son ouverture) et de ce cours qui coïncida avec les premières transformations de ce qui n’était alors qu’une plaine agricole, traversée par l’Ouche. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que l’essor démographique et économique de la ville conduit au développement urbanistique de la place Saint-Pierre et du cours du Parc. Des activités industrielles s’y implantèrent également. Par la suite, au Nord-Ouest des allées, le secteur des anciennes tanneries des bords de l’Ouche, dit Petit-Cîteaux, profita d’un Plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension de la ville. Et c’est la rue Chevreul qui donna le nom à ce quartier. Autrement dit, la rue rendant hommage au chimiste Michel-Eugène Chevreul, le directeur de la manufacture nationale des Gobelins, célèbre pour son travail sur les acides gras et la saponification.

« La démarche environnementale »

Voilà pour l’histoire de ce quartier qui désormais représente l’alchimie entre Parc et Chevreul. A l’Est de Dijon, entre le cœur de ville et Longvic, ce quartier, fort de la rue d’Auxonne qui s’est, quant à elle, développée au Sud à partir des années 1920, compte, aujourd’hui, quelque 140 commerces et artisans, œuvrant dans tous les domaines.

Nous en avons sélectionné quatre parmi toutes « les pépites », comme les qualifie l’adjointe déléguée au commerce et à l’artisanat Nadjoua Belhadef, qui aspire à « venir en soutien de l’ensemble des commerçants et artisans de tout le territoire de Dijon » : « Car le commerce et l’artisanat, c’est évidemment le centre-ville mais c’est aussi au-delà ! Comme nous le proposions dans notre programme municipal, nous encourageons le commerce de proximité dans chaque quartier et soutenons toutes les associations de commerçants. La ville de Dijon est composée de 9 quartiers et nous avons des pépites dans chacun d’entre eux », souligne l’élue dijonnaise.

Avant de développer : « La notion de commerce de proximité, en limitant les déplacements, s’inscrit pleinement dans la démarche environnementale qui nous tient à cœur. Mais cette notion dépasse largement la dimension géographique puisqu’elle comporte un réel aspect relationnel et psychologique important. Pour un habitant, un commerce de proximité représente bien plus qu’un simple commerce situé au plus près de son domicile car on développe un attachement relationnel avec le commerçant et son échoppe sapparente à un véritable lieu de socialisation ». Et ce quartier royal n’en manque pas !

Xavier Grizot