Rémi Détang : « Se projeter dans l’avenir »

Les différentes crises n’ont pas empêché la municipalité de Quetigny de se démultiplier depuis 2020 pour innover, que ce soit pour la solidarité, la lutte contre le changement climatique, le bien-vivre ensemble… La poursuite de l’aménagement du cœur de ville en est un exemple. Et le Maire Rémi Détang s’appuie sur ces bases solides pour se projeter, avec la même envie, dans l’avenir…

Quelle méthode de présentation de votre bilan de mi-mandat avez-vous choisi ?

« Nous ne voulions pas organiser de grand-messe, aussi avons-nous opté pour des apéros de bilan mi-mandat qui ont réuni plus de 300 personnes. Celles-ci ont pu visionner un petit film intitulé « Les habitants font le bilan ». Différentes tables thématiques étaient ensuite mises en place pour échanger avec les élus sur la culture, l’urbanisme, les grands projets, la tranquillité publique… Ou la végétalisation dans la ville, pour laquelle nous avons fait beaucoup : le corridor écologique, le verger conservatoire, la plantation de plus de 800 arbres. Les participants étaient également particulièrement intéressés par le projet de l’entreprise adaptée Promut route de Couternon, soutenu par notre municipalité, destiné à planter des arbres fruitiers sur 4 ha. Nous leur céderons 3 ha de plus afin que ce projet prenne une dimension supplémentaire… »

Revenir sur les réalisations nombreuses du début de mandat vous permet également d’envisager l’avenir avec sérénité ?

« Nous avons réalisé 85% de notre programme. Le bilan nous permet de nous projeter sur les 3 années à venir, de réinterroger les Quetignois sur leurs envies et d’expliquer les projets d’envergures qui dessineront le Quetigny de demain. Un exemple : dans notre programme, nous avions fléché les bâtiments de l’ancien site Enita afin qu’ils abritent une école. Depuis, nous savons que l’on accueillera l’école d’hôtellerie restauration Vatel qui ouvrira à la rentrée 2026 son 55e campus. C’est une fierté même si c’est un dossier complexe. Ce campus accueillera 400 élèves, une centaine de professeurs et dynamisera le cœur de ville. Cela signifie aussi que des enseignants s’installeront dans notre ville, participant ainsi à la mixité et au rajeunissement de la population.

C’est aussi ce qui guide notre choix de construire 450 logements en centre-ville afin d’accueillir des familles avec des enfants… Les projets urbanistiques ne nous empêchent pas de favoriser la présence de la nature en ville et de lutter, par là-même, contre le réchauffement climatique. A Quetigny nous faisons de la zéro artificialisation des sols avant l’heure en reconstruisant la ville sur la ville. Autre exemple : la concertation lancée auprès des habitants afin de faire de la plaine des Aiguisons un véritable poumon vert… On peut imaginer une forêt urbaine, un îlot de fraîcheur… mais ce sont les habitants qui choisiront car à Quetigny la démocratie participative est au cœur de notre action politique. »

Avec l’action éducative qui vous anime, les travaux de rénovation des groupes scolaires ont été essentiels ?

« Notre patrimoine date des années 70-75. Nous avons réalisé d’importantes rénovations pour des investissements s’élevant à 1,2 M€, à l’image de celles du groupe scolaire des Aiguisons que nous débuterons en 2024 avec l’isolation thermique du bâtiment de la restauration scolaire. Et nous lançons également en 2024 une étude sur l’ensemble du patrimoine pour définir notre future stratégie de rénovation thermique et d’occupation des locaux. Il en va de même pour les équipements sportifs. Nous venons d’inaugurer le terrain de football synthétique (1,1 M€ avec un taux de subvention de 60%). Grâce à notre grande consultation publique « Le sport et vous » et la réflexion que nous menons avec les clubs et les associations sportives, un plan sur l’avenir des structures sportives de la Ville se dessine pour les trois prochaines années ».

Dans le cadre de la poursuite de l’aménagement du cœur de ville, un bâtiment énergétique exemplaire va aussi voir le jour…

« Sur le lieu de l’ancienne Poste, une construction Elithis à énergie positive va en effet sortir de terre, composée de 25 logements, de la pharmacie au rez-de-chaussée et, au 1er étage, des professionnels de santé. Ce sera une première à l’échelle nationale car les appartements seront eux-mêmes autonomes en consommation d’énergie. La première pierre sera posée le 16 décembre et la livraison est programmée en juillet 2025 ».

En matière de solidarité, vous avez également innové…

« Plus de 300 familles ont eu recours à notre Bonus énergie mis en place en 2023 pour aider les Quetignois à payer leurs factures d’énergie. En appliquant le taux d’effort, nous avons également voté le repas à un euro dans les cantines. Je n’oublie pas les partenariats avec l’Epicerie solidaire, l’installation du Secours Populaire dans le Château des Cèdres … Comment peut-on encore mieux amener cette solidarité au bénéfice de tous, afin que personne ne passe à travers les mailles du filet ? Nous entamons par exemple une réflexion sur la refonte des aides du CCAS et étudions la possibilité de mettre en œuvre un revenu complémentaire pour les personnes sous le seuil de pauvreté… Sans oublier toutes les animations qui seront gratuites à La Parenthèse pour faire de ce lieu un espace des mixités ».

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce tiers lieu, unique en son genre sur la métropole ?

 « La Parenthèse représente l’investissement le plus important du mandat : 5,5 M€, avec un taux de subventionnement de plus de 60%. A proximité du tram et de la place centrale, il accueillera une médiathèque, une ludothèque, un fablab, un café solidaire, un espace parents-enfants, un espace ados, des espaces de convivialité, etc. Nous souhaitons que ce soit un véritable lieu de partage, d’échanges, de rencontres culturelles. Ce seront plus de 1000 m² d’espaces ouverts à tous, accueillants, accessibles et animés. Je prends le pari que ce troisième lieu aura un rayonnement métropolitain. Je donne rendez-vous à toutes et tous en mars prochain pour découvrir ce lieu unique à plus d’un titre ! ».

Propos recueillis par Xavier Grizot