Ramya Chuon : Le retour du… guerrier

Lartiste dijonnais – le premier que Dijon lHebdo a accueilli en résidence , Ramya Chuon revient avec une exposition au Centre dAffaires LBA. Celui-ci nous immerge, cette fois-ci, dans lunivers des guerrierset des guerrières.

Peut-être, qui sait, penserez-vous à « L’Art de la Guerre »,, le premier ouvrage sur la stratégie militaire de Sun Tzu, si vous vous rendez d’ici le 19 octobre au Centre d’Affaires LBA ? Car vous pouvez vous y délecter des dernières toiles de Ramya Chuon. Il faut dire que son ultime série de portraits s’intitule « Guerrier.e ». Une vingtaine d’œuvres réalisées, notamment, à la sanguine blanche (cela ne s’invente pas !) plus saisissantes les unes que les autres… L’artiste dijonnais, qui fut le premier à être accueilli en résidence dans les colonnes de Dijon l’Hebdo, revisite, avec son style si caractéristique samouraï, ninja, boxeur muay thaï, chasseur africain, shaolin…

« J’ai toujours été fasciné par les guerriers, par leur courage, leur persévérance et la force dont ils doivent faire preuve à certains moments », explique celui qui avait également fait de ces valeurs fortes les lignes directrices du bestiaire qui l’a fait connaître sur la scène artistique dijonnaise. Dans cette nouvelle série se retrouve aussi ce côté sauvage et primitif qui cohabite avec une fragilité… beaucoup plus humaine. Avec son graphisme percutant tout en étant délicat, Ramya Chuon n’a pas son pareil pour sublimer ce paradoxe… comme si cet artiste évoluait comme aucun autre sur un tapis à damier, jonglant en permanence entre le noir et le blanc.

Il faut dire que la force… et la crainte sont inscrites en lui depuis toujours. Lui qui a dû fuir, à l’âge de 4 ans, le régime sanglant de Pol Pot et des Khmers Rouges et qui s’est construit, par la suite dans l’Hexagone, par le dessin. A l’époque Ramya Chuon cauchemardait, aujourd’hui il nous fait rêver… Avec ses guerriers (ères). Au masculin comme au féminin, dans cette exposition présentée au Centre d’Affaires dijonnais piloté par Sandrine Riger, LBA, un acronyme en parfaite adéquation avec ces œuvres puisqu’il signifie…La Brune Aventure !

Camille Gablo

 

LBA Centre d’Affaires

10-12 avenue Foch. Dijon