Pratiquement 10 000 enfants ont effectué leur rentrée dans les écoles dijonnaises. Après une année marquée par l’adoption de la nouvelle feuille de route de la politique éducative, « Génération Dijon », l’adjoint Franck Lehenoff revient sur ce qui est, toujours, un événement.
Comment qualifieriez-vous la rentrée scolaire ?
« C’est une bonne rentrée qui a été effectuée à Dijon. Des travaux importants ont été réalisés sur les sites scolaires, avec le plan de 75 M€ sur 10 ans que nous avons voté. Cette année, ce sont 6,2 M€ qui ont été investis. Tous les axes ont obtenu des réponses. Je pourrais citer la désimperméabilisation de la cour d'école Victor-Hugo, la rénovation thermique intégrale à l’école Colette ou encore la destruction des préfabriqués à l’école Joséphine Baker. Ce budget travaux a été multiplié en 2 ans par 3 ! Nous faisons clairement face, avec ces travaux, aux enjeux du changement climatique. Je voudrais rappeler que l’éducation, avec 71,7 M€ par an, représente le premier budget de la Ville de Dijon. Il faut remettre les choses en perspective. En parallèle aux 75 M€ de travaux sur 10 ans, le budget éducatif s’élève à 710 M€ sur la même période ».
Cette année scolaire va correspondre à la mise en place de votre feuille de route éducative appelée « Génération Dijon »…
« Avec les outils de la démocratie participative, l’année scolaire précédente a permis d’associer les Dijonnais, les institutions et les différents partenaires pour faire aboutir ce Projet éducatif municipal Génération Dijon. Et l’année scolaire qui débute va en effet nous permettre de décliner nos différentes actions à l’échelle territoriale ».
La première école visitée par le maire François Rebsamen à l’occasion de cette rentrée fut le groupe scolaire Champollion au cœur du quartier des Grésilles. La Ville a ainsi à la fois montré le travail effectué pour effacer les traces de l’incendie du 1er juillet mais également le rôle d’ascenseur social qu’elle entend faire jouer à l’école de la République ?
« Tout à fait. C’est vrai pour le temps scolaire mais on peut même aller plus loin car c’est vrai aussi pour le temps périscolaire. Nous œuvrons sur l’ensemble du temps de l’enfance, de 7 heures à 19 heures, afin que tous les jeunes Dijonnais puissent construire au mieux leurs fondations pour bâtir leur avenir. Et le travail fut extraordinaire sur Champollion. Où 15 jours de travaux ont été nécessaires pour que les enfants puissent reprendre l’école dans les meilleures conditions. Et ce challenge fut réussi… »
Propos recueillis par Xavier Grizot
La rentrée en chiffres
65
Près de 65 millions d’euros ont été consacrés à la rénovation des groupes scolaires dijonnais entre 2001 et 2022
75
Le 13 décembre 2021, la Ville de Dijon a engagé une nouvelle phase de sa politique éducative en adoptant le principe de la création d’une autorisation de programme de 75 M€ permettant d’investir massivement dans un grand plan pluriannuel de rénovation des 76 écoles dijonnaises. Objectif : disposer d'un patrimoine scolaire exemplaire et à haute valeur environnementale de 200 000 m2 à l’horizon 2031. Ce budget se répartit comme suit : suppression des préfabriqués (33 M€), rénovation et modernisation des écoles (28 M€), traitement des cours et abords des écoles (10 M€), innovation et la transition numérique (4 M€ )
39
Chaque école dijonnaise se voit attribuer annuellement un budget de 39 € par élève permettant à chaque enseignant d’acheter les fournitures scolaires des élèves ainsi que le matériel pédagogique nécessaire pour conduire les projets portés par l’école et les enseignants.
18
Le nouveau projet éducatif « Génération Dijon » fait de la solidarité et de l’inclusion l’une de ses orientations prioritaires. Dans ce cadre, la Ville favorise l’implantation sur son territoire d’unités d’enseignement en faveur des enfants porteurs de handicap en association avec l’Éducation nationale et les acteurs médico- sociaux. Au total, ce sont dix-huit dispositifs d’inclusion d’enfants porteurs de handicap implantés dans les écoles publiques dijonnaises.
53
La Ville de Dijon assure elle-même la production pouvant atteindre jusqu’à 8 000 repas par jour, grâce à sa Cuisine Centrale. Tout en « garantissant une alimentation saine et équilibrée », la Ville de Dijon maintient des prix stables en fonction des revenus de chacun. Elle assure aux familles les plus modestes un tarif de moins de 53 centimes d’euros par repas (le tarif le plus élevé étant de 7,30 € par repas et par jour pour les Dijonnais et 8,39 € pour les non Dijonnais). A noter que 9 600 enfants sont inscrits à la restauration scolaire, dont environ 6 600 en moyenne déjeunent
quotidiennement.
33
La part de produits issus de l'agriculture biologique avoisine 33 % des dépenses d'alimentation réalisées pour les cantines scolaires.