Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. LA journée où chaque homme public va obligatoirement y aller de son tweet ou de son petit mot pour crier son respect pour la gent féminine à la face du monde. LA journée au cours de laquelle on assiste en fait à une bataille de testostérone et à un concours d'égos pour désigner le plus féministe des féministes. Car, bien sûr, chaque homme est un féministe qui s'ignore. Et une journée dans l'année pour le revendiquer publiquement haut et fort, ça ne mange pas de pain.
A « Dijon l'Hebdo », en ce 8 mars 2023, nous tous, femmes et hommes du journal confondus, avons naturellement une pensée pour toutes les femmes du monde. Et plus particulièrement pour celles dont les droits les plus sommaires sont quotidiennement bafoués et foulés au pied dans une indifférence gênante par des tortionnaires rétrogrades en Iran, en Afghanistan ou en Russie. Avec un point commun : partout dans le monde, les tortionnaires, les violeurs, les tueurs, les pervers sont tous des hommes. De tout petits hommes.
Mais ce 8 mars, nous avons aussi décidé de célébrer des femmes « engagées » ! Et de mettre à l'honneur dans notre journal des Dijonnaises de cœur ou d'adoption, qui ont toutes comme point commun de s'être imposées sur la scène locale. Avec brio, conviction et respect. Ce qui, pour le dernier point, les différencie de nombreux hommes.
Aurore Millot, fondatrice du restaurant « Chez Cocotte & Moustache », à Longvic, Armelle de Dieuleveult, responsable de la galerie d'art dijonnaise « YellowKorner », Olga Gay, artiste peintre, Laure Mattioli, ancienne Miss Bourgogne, animatrice, spécialiste reconnue de la com', Nadjoua Belhadef, adjointe au maire de Dijon, Véronique Zeroual, directrice générale de l'école Futura, et Isabelle Laraque, créatrice de la boutique « Terre de Lune » il y a déjà plus d'un quart de siècle, ont toutes réussi dans leur domaine de compétences. Elles font rayonner leur ville. Elles sont devenues de véritables ambassadrices et, pour certaines, des modèles pour les gamines dijonnaises.
Entrepreneuses, artistes, élues, dirigeantes, têtes d'affiche, elles ont bien souvent dû rivaliser d'ingéniosité et redoubler d'efforts pour conduire de front leur carrière professionnelle et leur vie personnelle. Car tout est plus compliqué pour une femme dans une société qui a érigé le patriarcat comme paradigme depuis la nuit des temps. Elles n'ont que plus de mérites d'avoir conquis leur place dans un monde d'hommes.
Alors que le féminisme s'impose petit à petit dans notre société, je formule le vœu qu'un jour peut-être, le 8 mars devienne la Journée internationale des droits des hommes. Et que les femmes soient mises à l'honneur les 364 autres jours de l'année. Parce que nous le valons bien.
Jeanne Vernay