Nathalie Koenders fonce… pour que Dijon avance

En matière, entre autres, de transition écologique, de lutte contre le changement climatique mais aussi de tranquillité publique, Nathalie Koenders est sur tous les fronts. La 1re adjointe de François Rebsamen à Dijon et 3e vice-présidente de Dijon métropole se démultiplie pour que la capitale régionale soit toujours plus douce à vivre…

Les journées de Nathalie Koenders commencent dès potron-minet. Avant même l’aurore, puisque dès 6 heures du matin, ce 17 novembre, la première adjointe de François Rebsamen arpentait déjà le bitume en courant. L’entraînement et le dépassement de soi sont inscrits dans l’ADN de cette ancienne sportive de haut niveau dont le superbe temps de 3 h3 6 au marathon des Grands Crus, le 17 octobre dernier, n’est pas passé inaperçu. Et celle qui, rappelons-le, remporta notamment le championnat de France en canoë-kayak K1 est une femme de défis… Si bien qu’elle espère passer sous la barre des 3 h 30. Des défis au pluriel s’entend !

Pour la Ville de Dijon et la métropole, elle n’aime rien moins aussi que relever des challenges de taille. Et ce, pour que Dijon soit toujours plus haut dans les classements et palmarès nationaux… synonyme, concomitamment, de « l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants ». Ainsi s’est-elle mobilisée, aux côtés du maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen, pour le titre de capitale verte européenne. D’ailleurs, celle-ci est inscrite dans sa délégation de 3e vice-présidente à Dijon métropole. L’agglomération a manqué la première place d’un souffle (celle-ci revenant à Grenoble !) mais, ce 17 novembre, elle liste les réalisations et projets qui font de Dijon une ville « avec un temps d’avance » dans le domaine écologique : l’unité de production d’hydrogène vert qui permettra de faire fonctionner les bennes à ordures et la flotte de bus à cette énergie durable (Dijon a d’ailleurs été récompensée pour cette innovation au Forum Zéro Carbone), l’Unité de valorisation des déchets produisant de l’électricité, le réseau de chaleur urbain faisant baisser les factures énergétiques dont la colonne vertébrale a été dessinée lors de la réalisation du tram, le projet RESPONSE dans le quartier Politique de la Ville de la Fontaine d’Ouche (la plus importante opération d’autoconsommation collective qui profitera à 500 logements et pas moins de 1 100 habitants), la plus grande ferme photovoltaïque de l’Hexagone…

Et nous pourrions continuer longtemps cet inventaire à la Prévert qui fait que la Ville et la métropole œuvrent pour améliorer le présent des générations actuelles comme le futur des prochaines générations.

Le présent et l’avenir

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible », écrivait, avec la justesse qui le caractérisait, Saint-Exupéry, qui fut l’un des précurseurs dans la bataille pour la préservation de la planète. Nathalie Koenders a, une chose est sûre, fait sienne cette citation de l’écrivain-aviateur humaniste. Devant être présenté au conseil métropolitain début 2023, le schéma directeur cyclable – un long travail de concertation a été nécessaire avec les maires de la métropole et les associations d’usagers – l’illustre aussi parfaitement. Le vélo – qu’elle pratique aussi, vous vous en doutez ! – lui tient particulièrement à cœur… Son objectif est de permettre au plus grand nombre de se déplacer à vélo sur le territoire de la métropole, notamment pour les trajets domicile-travail. Son cap est fixé : « Atteindre 12% de part modale vélo à l’horizon 2030, autrement dit demain ! » Qu’il semble loin le temps, où, « avant que François Rebsamen ne devienne maire en 2001, Dijon venait d’obtenir le clou rouillé décerné aux villes les moins cyclables de France » ! « Depuis, nous avons largement rattrapé notre retard mais beaucoup reste à faire parce que de plus en plus de Dijonnais et d’habitants de la métropole utilisent leur vélo, et c’est tant mieux ! » Son maître-mot n’est autre que l’écologie pour tous, celle-ci « ne devant pas être réservée aux bobos ! »

Partisante des modes de transport doux, c’est pour une plus grande sécurité de tous les usagers de la voirie qu’elle agit en permanence. Et elle n’oublie pas de prôner la sensibilisation pour éviter certains comportements…

Car, en parallèle à la transition écologique, au climat et à l’environnement, la première adjointe de François Rebsamen porte la délégation de la tranquillité publique. La veille de notre entretien, elle participait ainsi à une réunion au sommet afin d’en finir avec « la situation intolérable » de la place de la République. « Il y a urgence à ramener le calme sur cette place et je salue la volonté ferme du préfet pour sécuriser les lieux », met-elle en exergue, tout en soulignant que « la Ville a déjà pris nombre de mesures fortes ». Mais elle ne manque pas de rappeler que « la police municipale, véritable police de proximité, n’agit qu’en complémentarité de la police nationale, qui est la force régalienne ». Pour étayer ses dires, celle qui pilote le groupe de travail « Polices municipales » au sein de France Urbaine, cite Frédéric Péchenard, directeur général de la Police nationale de 2007 à 2012 (autrement dit sous Nicolas Sarkozy), dorénavant vice-président LR de la Région Ile-de-France : « Certains veulent, y compris dans ma famille politique, faire des policiers municipaux des policiers bis en leur donnant toujours plus de pouvoir. C’est une erreur. Elle doit s’occuper de tout ce que la PN ne fait plus… La PM n’est pas là pour interpeller les voyous ». Le message est passé… surtout à destination de l’opposition ! Morceaux choisis de l’interview d’une élue qui n’a de cesse de foncer pour que Dijon continue d’avancer. Dès 6 heures du matin !

Camille Gablo

 

Tranquillité publique

« Dans le cadre de l’acte II de la Tranquillité publique, notre objectif est d’atteindre 100 policiers municipaux. Eu égard aux difficultés de recrutement, liées à la concurrence dans le domaine que se livrent les collectivités, nous en sommes à 80 agents. Les horaires ont été étendus jusqu’à 3 heures du matin et nous avons créé un Groupe de soutien et d’intervention (GSI) composé actuellement de 13 membres, fort de 3 équipes, qui atteindra à terme 19 membres. Le déploiement de la vidéo-surveillance mais aussi la vidéo-verbalisation se poursuit dans le même temps. Après l’armement de l’équipe de soirée, en 2023, l’ensemble des agents, qui sont actuellement formés, seront armés. Je rappelle qu’ils sont de plus en plus amenés à être primo-intervenants sur des situations difficiles et que cela va de pair avec l’évolution de leur métier. Mais à Dijon nous considérons la police municipale comme une police de proximité devant intervenir afin de solutionner les problèmes du quotidien en complémentarité avec la police nationale qui est la force régalienne et qui doit le rester ».

Place de la République

« La situation est intolérable et nous avons déjà pris des mesures fortes, à l’instar de la présence de la police municipale augmentée jusqu’à 3 heures du matin, un arrêté interdisant la vente d’alcool après 21 heures dans les épiceries de nuit, des gardiens privés sur les demi-lunes… Je salue la volonté ferme du préfet pour sécuriser la place de la République. Des annonces ont été faites pour restreindre les horaires d’ouverture des commerces. C’est de la responsabilité de l’Etat. Il y a urgence à ramener le calme et la Ville accompagnera avec ses moyens les décisions de l’Etat qui iront en ce sens. La situation devra revenir le plus rapidement possible à la normale pour que les commerces de nuit reprennent une activité normale. Les jeunes doivent pouvoir continuer de sortir – nous avons tous été jeunes –, raisonnablement s’entend bien sûr, et pouvoir le faire en toute sécurité ! Surtout que cette population a subi de plein fouet les restrictions durant le plus fort de la pandémie de Covid… ».

Le schéma directeur cyclable

« Dijon métropole s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre 12% de part du vélo dans les déplacements d’ici 2030. C’est la raison pour laquelle nous avons accéléré le processus, avec 2 M€ investis chaque année pour de nouveaux aménagements cyclables. De nombreux aménagement d’envergure ont déjà vu le jour depuis 2020 comme le rond-point du 8 Mai 1945 à Dijon, la liaison Sennecey-Chevigny-Quetigny, des Divio Vélo Park dans les parkings souterrains… Et nous inaugurerons la liaison Dijon-Longvic le 30 novembre. Sans oublier que nous renouvellerons notre flotte de Divia Vélo avec des vélos confectionnés par Lapierre. Depuis les années 2000, nous avons largement rattrapé notre retard mais il nous reste encore beaucoup à faire… Ce Schéma directeur cyclable y participe pleinement en identifiant des axes structurants prioritaires à haut niveau de services. Et il traite aussi l’ensemble des leviers en matière cyclable : aménagements, stationnements, services et communication-sensibilisation… »