Valérie Sutter : Le premier rôle

Lorsque nous vous avions présenté début février en avant-première la nouvelle directrice du complexe cinématographique Pathé Gaumont, nous avions débuté la mise en bouche de notre article par une référence à L’Aile ou la Cuisse. C’était pour séduire tout autant les inconditionnels de Coluche, – dont nous sommes – que ceux de Louis de Funès – dont nous sommes aussi encore ! – qui a, rappelons-le, un lien avec la Bourgogne et… le bourgogne. Puisque c’est à Meursault que fut tournée La Grande Vadrouille, le film de Gérard Oury qui est entré au Panthéon du cinéma français, étant resté, avec 17 millions de spectateurs, plus de 30 ans à la tête du box-office. Et, comme sur la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, le légendaire terroir murisaltien devrait être mis en valeur, classement des Climats de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco oblige, cette entrée en matière nous était parue appropriée.
Mais rassurez-vous, ce n’est pas avec ces films d’un autre temps que Valérie Sutter, à qui le groupe Pathé Gaumont a confié le pilotage de son nouveau complexe au cœur de la Cité, vous accueillera dès le 6 mai. Sachez au demeurant qu’une offre découverte vous y attend pour le lancement (jusqu’au 8 mai) puisque toute place achetée équivaut à une place offerte.

Une façon très agréable de découvrir en famille ou entre amis les 9 salles dernier cri et leurs 1 200 sièges. Un complexe à la pointe de la technologie et au confort optimal, avec des équipements de toute dernière génération, un design des plus contemporains, et des fauteuils révolutionnaires qui n’ont, pour l’instant, jamais été installés ailleurs…
C’est un véritable vaisseau amiral du XXIe siècle dont l’ancienne directrice du cinéma Pathé Gaumont Convention, dans le XVe arrondissement de Paris, a pris la barre. Une façon, pour elle, de revenir là où elle a effectué sa première plongée dans l’univers cinématographique. Car cette grande professionnelle du 7e Art a en effet effectué toutes ses études à Dijon. Au collège Saint-François, au lycée Notre-Dame puis à l’UFR de Droit à l’Université de Bourgogne pour être plus précis.

L’aval du public

Et c’est alors qu’elle était étudiante qu’elle mit un peu de beurre dans les épinards en trouvant un job au cinéma Gaumont avenue Foch. Une première qui allait lui ouvrir bien des portes au sein du groupe qui lui a depuis déroulé le tapis rouge : elle a aussi tenu les rênes de cinémas à Toulon ou à Boulogne-Billancourt. Et, partout, cette passionnée, dont les goûts sont particulièrement éclectiques – « j’aime tout, de la comédie aux bons films d’action » –, a réussi à trouver l’aval du public : « Nous arrêtons évidemment notre ligne éditoriale en fonction de l’environnement. A Paris, par exemple, ce sont de véritables cinémas de quartier, si bien qu’une vraie relation se crée avec les spectateurs. C’est un rôle de lien social très agréable… Et nous travaillons en proximité avec les distributeurs, les équipes de film », nous déclarait-elle, à quelques jours de son arrivée dans la cité des Ducs. La ville de sa jeunesse à laquelle elle apportera désormais sa pierre culturelle : « C’est une nouvelle étape autour d’un superbe projet. Nous organiserons des rendez-vous, des événements avec les autres acteurs de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Nous multiplierons les possibilités pour faire de ce lieu un bel endroit où les Dijonnais auront envie de venir… C’est notre objectif ! »

Son synopsis est écrit et celle-ci disposera d’un superbe décor pour pouvoir le mettre en scène : « Un lieu de vie unique, chaleureux et intergénérationnel, avec des espaces d’accueil, de vie autour des salles, des services différents et novateurs ». Elle fera, à n’en pas douter, du cinéma Pathé Gaumont un haut lieu de partage… comme se doit de l’être un temple de la gastronomie. Paul Bocuse ne disait-il pas qu’« il n’y a pas de bonne cuisine si, au départ, elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée ». Le grand chef lyonnais qui a inspiré le chef Auguste Gusteau du célèbre film d’animation Ratatouille

En attendant un festival du film gastronomique (l’idée circule déjà) qui aurait toute sa place sur la nappe de la Cité dijonnaise, n’hésitez pas à vous faire une toile dans l’antre de Valérie Sutter. Vous aurez, qui sait, comme nous, une pensée pour L’Aile ou la Cuisse et cette citation culte de Coluche : « La cuisine anglaise, c’est simple. Quand c’est froid, c’est de la bière ! Quand c’est chaud, c’est de la soupe ! » Rassurez-vous, à la Cité, c’est le Repas Gastronomique des Français qui est en haut de l’affiche…

Camille Gablo