Seules Mulhouse et Orléans devancent Dijon dans le récent classement publié par L’Obs sur les métropoles les plus attractives en croisant l’emploi et l’immobilier. C’est dire si la capitale régionale dispose d’un positionnement privilégié à l’échelle nationale avec des logements qui restent encore abordables et du travail. Nous pouvons ainsi dire que Dijon continue d’avoir le vent en poupe…
Depuis que chaque jour nos yeux sont braqués sur le terrible drame vécu par la population ukrainienne, les bonnes nouvelles sont rares sur le plan international. Aussi, afin de nous redonner un peu de baume au cœur, nous ne pouvons que déguster à leur juste valeur celles qui concernent le territoire local… La dernière en date – et en lien avec le dossier spécial immobilier que vous avez entre les mains – émane du magazine L’Obs paru le 10 mars dernier. Celui-ci s’est fait l’écho du classement des métropoles les plus attractives en terme d’emploi et de logement réalisé par le site de recherche d’emplois Meteojob ainsi que par le courtier en crédit immobilier Meilleurtaux. Cette étude s’appuyant « le nombre d’offres d’emploi en CDI rapporté au nombre d’habitants et le pouvoir d’achat immobilier… »
Et, dans ce classement, Dijon monte sur la 3e marche du podium, largement devant 28 autres métropoles passées au crible… Autrement dit Dijon fait partie des métropoles de taille intermédiaire les plus attractives de l’Hexagone. Et ce, grâce à des prix au m² restant abordables (2 670 € en moyenne) et à des taux en CDI élevés (6,47%, représentant plus de 6 offres d’emploi en CDI pour 100 habitants).
Cela illustre que, même si la pierre continue de valoir de l’or (et la pandémie de Covid a accentué la chose), Dijon, en terme d’immobilier, « reste une ville sage », comme nous le confiait fort justement, dans l’un de nos anciens dossiers spéciaux, Jean-François Buet : « Si on regarde dans l’histoire de Dijon, on a toujours mieux passé les caps inflationnistes et les caps de récession que les autres ». « Les prix de l’immobilier ne se sont jamais effondrés ou envolés », analysait ce grand professionnel de l’immobilier, qui a été, rappelons-le, président de la FNAIM nationale et qui a créé l’Ecole supérieure de l’immobilier (ESI). Dans le même interview, le pilote de l’agence Buet Immobilier, qui rayonne sur la place dijonnaise depuis 30 ans, devait ajouter : « Si vous prenez l’exemple de Lyon, il y a 10 ans, à 10% près, les prix étaient les mêmes qu’à Dijon. Aujourd’hui il est très compliqué de s’y loger ». A tel point que, dans ce classement, la Cité des Canuts fait partie des bons derniers : 26e pour être plus précis avec un prix moyen au m² de 5 513 €, contre 5,28% d’offres en CDI pour 100 habitants. Derrière Lyon figurent, dans le peloton de queue, Toulon, Marseille, Montpellier, Nice et, bien évidemment, Paris à qui revient le statut de lanterne rouge (11 377 € du m2). Pour Toulon, Marseille, Montpellier et Nice, c’est la faiblesse du bassin d’emplois qui les plombent, avec respectivement 2%, 2,48%, 2,27% et 2,47%.
Des arguments de poids
Une chose est sûre, ce classement illustre l’engouement pour les métropoles de taille intermédiaire. Pour preuve, Dijon est seulement devancée par Orléans et Mulhouse, qui porte le maillot jaune. L’Obs l’explique ainsi : « Mulhouse propose 6 offres d’emploi en CDI pour 100 habitants (6,29% exactement) et permet, avec un prix au m² de 1895 € en moyenne, de s’offrir un bien de 83 m² avec une mensualité de 620 €, pour un prêt sur 20 ans à 1,05% (avec un apport de 8%). A Orléans, ce sont les Franciliens qui dynamisent le marché ».
La proximité de Dijon avec Paris – à 1h40 par TGV seulement – joue bien évidemment également dans l’obtention de cette 3e place. Mais son attractivité intrinsèque y est pour beaucoup… Et là ses arguments sont multiples. Citons, pour ne pas être trop long, Dijon métropole connectée avec On Dijon, Dijon métropole hydrogène verte (en 2024, elle sera le territoire de l’Hexagone qui possédera la plus importante flotte de bus fonctionnant à cette énergie renouvelable) ou Dijon métropole gastronomique et vineuse (et là nous voulons bien évidemment parler de l’ouverture de la Cité internationale de la Gastronomie du Vin le 6 mai prochain, qui génère déjà de l’emploi…) Et ne doutons pas que la nouvelle agence d’attractivité de la métropole, Dijon Bourgogne Invest, dont la présidence a été confiée à l’ancien président d’Eurogerm, Jean-Philippe Girard, devrait encore accélérer les choses en la matière. Il faudra attendre les futurs classements pour le constater mais celui de L’Obs est, aujourd’hui, déjà une bonne nouvelle !
Camille Gablo