Si les prébiotiques sont déjà largement connus dans l’industrie alimentaire, on en trouve notamment dans les fibres des aliments comme les fruits et légumes, les céréales complètes ou encore les légumineuses, ils trouvent aujourd’hui aussi leur place dans nos trousses de toilette ! Mais savons- nous réellement de quoi il s’agit ?
Notre peau est un système écologique en équilibre. Des milliers de bactéries et organismes vivants y cohabitent et composent ce que l’on appelle le microbiote cutané. Chaque microbiote est unique et joue un rôle essentiel à la bonne santé de la peau. Un microbiote équilibré assure une protection optimum de la peau et lutte efficacement contre la prolifération des microorganismes opportunistes et pathogènes.
Quand certaines bactéries indésirables se développent en trop grande quantité, des déséquilibres apparaissent. Ces déséquilibres peuvent être causés par le stress, la pollution, l’alimentation, les conditions climatiques mais également par une routine de soin trop agressive ou trop riche en conservateurs et, plus récemment, par le port répété du masque chirurgical.
Lorsque ces déséquilibres sont trop importants, ils vont engendrer des dommages cutanés tels qu’acné, rougeurs, inconfort, démangeaisons, etc.
Les prébiotiques sont alors une nourriture de choix pour les bactéries protectrices de la peau qui maintiennent son équilibre, la protègent des infections et renforcent la fonction barrière de l’épiderme. La peau est alors armée pour mieux se défendre !
Les prébiotiques occupent désormais une place importante dans de nombreux soins cosmétiques. On les trouve aussi bien dans les nettoyants, les crèmes de jour, les masques, les produits pour l’hygiène buccale ou l’hygiène intime. Ils sont utilisés pour purifier les peaux à problèmes, aider à reconstruire la barrière cutanée des peaux sensibles ou protéger la peau de la pollution. Avec la crise sanitaire que nous connaissons, de nouveaux produits ont émergé sur le marché dans le but de soulager les peaux fragilisées par les inconforts, rougeurs, sécheresse et imperfections causés par le port du masque.
Cette tendance s’inscrit dans la volonté des marques et des consommateurs de revenir à l’essentiel, au respect de la peau et de ce qui la compose en développant des produits plus respectueux et moins agressifs. Optimiser et renforcer les ingrédients qui composent déjà notre peau avant d’en rajouter d’autres !
Laura Sagot